Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, perdait 2,25%, à 80,25 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, baissait de 2,09%, à 75,32 dollars. Les deux références mondiales du brut démarrent ainsi l’année avec des pertes d’environ 6%.
Cette baisse des cours est largement attribuée par les analystes aux craintes pour la consommation d’or noir en Chine, le pays faisant actuellement face à sa pire flambée de cas de coronavirus depuis le début de la pandémie. D’autant que « malgré l’assouplissement de sa politique de zéro Covid, l’économie chinoise s’affaiblit », note Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
L’activité manufacturière en Chine a reculé en décembre pour le cinquième mois consécutif, selon un indice indépendant publié mardi, les usines ayant été perturbées par des foyers de contamination. L’analyste estime que « l’activité économique et la demande de pétrole du premier importateur mondial de brut continueront de s’affaiblir à mesure qu’il apprendra à vivre avec le virus ».
Pékin a en effet mis fin début décembre à sa politique draconienne du « zéro Covid », qui imposait notamment des tests de dépistage généralisés, un suivi strict des déplacements mais également des confinements et quarantaines obligatoires dès la découverte de cas.
Ces mesures, qui ont largement isolé la Chine du reste de la planète, ont porté un rude coup à la deuxième économie mondiale. Mais la levée brusque des restrictions sanitaires a relancé les contaminations ce qui perturbe également la vie économique du pays. En parallèle, « les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale et d’un renforcement du dollar américain » ajoutent à la tendance baissière du pétrole, affirment les analystes d’Energi Danmark.
Les investisseurs attendent la publication des minutes de la Réserve fédérale américaine mercredi pour y chercher des indices sur la politique monétaire de l’institution. Le pétrole s’échangeant en dollar, un billet vert fort diminue le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises, et pèse ainsi sur la demande.