Le cours du pétrole ce mardi 18 octobre 2022, malgré le contexte de ralentissement dû aux restrictions sanitaires, le président Xi Jinping a réaffirmé dimanche le bien-fondé de sa politique zéro Covid à l’ouverture du 20e congrès du Parti communiste chinois.
« En d’autres termes, il y a actuellement très peu de lumière au bout du tunnel économique de la Chine », énorme pays consommateur de brut, affirme Stephen Brennock, de PVM Energy. « C’est une mauvaise nouvelle pour les perspectives à court terme de la demande de pétrole du pays », poursuit l’analyste. « Depuis le début du millénaire, la Chine a été le principal moteur de la croissance de l’économie mondiale et de la demande de pétrole ».
La Chine a aussi surpris lundi en annonçant le report de la publication de sa croissance trimestrielle, prévue mardi.
PVM Energy relève toutefois que l’économie de sa voisine, l’Inde, est en « pleine santé », plaçant le pays « en tête de la croissance de la demande » planétaire de brut avec une consommation qui devrait augmenter de 400.000 barils par jour sur l’année.
Mais globalement, les perspectives de la demande restent moroses. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) se sont accordées la semaine dernière sur une demande moins robuste que prévu en 2022 et 2023 dans leurs rapports mensuels respectifs sur le marché de l’or noir.
Du côté du gaz, le gaz naturel poursuivait quant à lui son repli, le contrat à terme du TTF néerlandais
Référence du gaz naturel en Europe, évoluant à 118,50 euros le mégawattheure (MWh) après avoir reculé jusqu’à 115 euros, son plus bas niveau depuis fin juin.
« Ces développements encourageants sont principalement dus à un afflux de gaz naturel liquide très robuste et résilient en provenance des États-Unis, ainsi qu’à l’achèvement récent » du gazoduc gréco-bulgare Sofia dont l’exploitation a débuté en octobre, deux éléments qui contribuent à émanciper l’Europe du gaz russe, explique Alex Fierro, courtier chez Marex.
L’analyste estime d’ailleurs que la dépendance de l’Union européenne au gaz de Moscou s’est nettement réduite, passant de 42% des importations de gaz de l’UE à 7% depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.