Les marchés pétroliers observent une relative stagnation alors que les investisseurs attendent la réunion de l’OPEP+, prévue le 1er décembre, pour des orientations sur la production future. À 11 h 17, heure de Singapour, le contrat Brent de janvier s’échangeait à 72,70 dollars le baril, en recul de 0,18 %, tandis que le contrat léger NYMEX de janvier glissait à 68,58 dollars, soit une baisse de 0,2 %.
La réunion de l’OPEP+ attire une attention particulière dans un contexte de déséquilibres persistants entre l’offre et la demande. Initialement prévue en présentiel à Vienne, la rencontre se tiendra finalement en ligne, reflétant des tensions internes, notamment le non-respect des quotas par certains membres. Malgré les défis liés à la consommation chinoise en baisse, la demande croissante dans les économies avancées compense partiellement ce déclin, créant des dynamiques contrastées sur les marchés mondiaux.
Les stocks américains en baisse
Aux États-Unis, les stocks commerciaux de pétrole brut ont diminué de 1,84 million de barils pour atteindre 428,45 millions de barils durant la semaine se terminant le 22 novembre, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Ce retrait est toutefois inférieur aux prévisions de l’Institut américain du pétrole (API), qui anticipait une réduction de 5,94 millions de barils.
Les stocks d’essence sur la côte Est américaine ont atteint leur niveau le plus bas en deux ans, à 50,64 millions de barils, alors que la demande augmente avant le week-end prolongé de Thanksgiving. L’American Automobile Association (AAA) estime que 71,7 millions de personnes voyageront en voiture, un record historique.
Surprise en Corée du Sud
En Asie, la Banque de Corée (BOK) a créé la surprise en abaissant son taux directeur de 25 points de base à 3 %, marquant une deuxième réduction consécutive. Une telle décision, inédite depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, reflète une volonté de soutenir une économie en perte de vitesse.
Cette réduction intervient alors que l’inflation en Corée du Sud est tombée sous la barre des 2 %, alimentant les débats sur la nécessité de mesures préventives face aux vents contraires économiques globaux. Selon Deepali Bhargava et Min Joo Kang, économistes chez ING, cette stratégie vise à atténuer l’impact d’un affaiblissement de la demande intérieure.
Perspectives américaines
Aux États-Unis, l’indice des dépenses de consommation personnelle (PCE), indicateur privilégié par la Réserve fédérale pour mesurer l’inflation, a progressé de 2,3 % en octobre par rapport à l’année précédente. La composante de base, excluant les éléments volatils comme l’énergie et l’alimentation, s’établit à 2,8 %, en phase avec les attentes.
Ces données devraient influencer les discussions lors de la dernière réunion du Comité fédéral de l’open market (FOMC) de l’année, prévue les 17 et 18 décembre. Actuellement, les marchés estiment à 66,5 % la probabilité d’une réduction des taux de 25 points de base, selon l’outil FedWatch de CME.
Crude de Dubaï
En parallèle, les swaps de brut de Dubaï affichent une légère baisse. Le swap de janvier s’est établi à 71,29 dollars le baril à 10 h, heure de Singapour, en recul de 0,39 % par rapport à la veille.