Les prix du pétrole étaient dopés mardi par des spéculations sur une baisse de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+), tandis que le gaz naturel
pâtissait de prévisions météo douces en Europe.
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 1,11%, à 89,85 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois gagnait 0,94% à 84,52 dollars.
Alors que les perspectives économiques se détériorent à travers le monde, l’Opep+ pourrait décider mercredi de limiter ses extractions afin de revigorer des prix du brut qui ont baissé au fil de l’été (-27% pour le Brent et le WTI depuis début juin).
La baisse de la production annoncée pourrait atteindre un million de barils par jour, estiment de nombreux analystes.
Mais dans les faits, “la baisse de la production réelle serait bien moindre, car de nombreux pays pompent déjà moins que leurs objectifs” car ils n’ont pas la capacité d’atteindre leurs quotas, rappellent les analystes de ING.
En réduisant sa production, l’Opep+, menée par l’Arabie saoudite et la Russie, ne répondrait pas aux appels des pays consommateurs, qui voudraient voir les producteurs du Moyen-Orient compenser les baisses des exportations de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine.
“L’Opep+ avait signalé sa volonté de limiter sa production lors de sa dernière réunion et les prix ont quand même baissé, donc amoindrir encore l’offre sur le marché est important pour que le groupe garde sa crédibilité”, estime Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Du côté du gaz, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, coûtait 166,50 euros le mégawattheure (MWh) après avoir reculé jusqu’à 159 euros, un niveau plus vu depuis juillet.
Des prévisions météorologiques pour l’Europe promettent des températures clémentes pour les prochaines semaines, ce qui devrait peser sur la demande et donne “espoir que les dégâts causés par le manque d’approvisionnement venu de Russie ne seront pas aussi graves que prévu”, commente Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.