Les prix du pétrole ont augmenté alors que l’Union européenne élabore la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe. Ainsi, des inquiétudes émergent quant à un possible resserrement du marché.
Les prix du pétrole en hausse
Les indices de référence du pétrole brut ne cessent d’augmenter depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Si l’Union européenne s’est montrée réticente à couper totalement les importations d’hydrocarbures russes, elle souhaite mettre en place un embargo. Néanmoins, l’interdiction ne serait pas totale pour tous les membres de l’UE.
L’Europe importe quelque 3,5 millions de barils par jour de Russie. De surcroît, elle dépend du gaz russe. Phil Flynn, analyste senior chez Price Futures Group, déclare :
« Les stocks sont si restreints que, dans ce contexte, lorsqu’on parle de cette interdiction, on se demande beaucoup comment l’Europe va compenser cette situation ».
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent se sont établis à 110,14 $ le baril, soit une hausse de 5,17 $ ou 4,9 %. De même, ceux du WTI se sont établis à 107,81 $ le baril, soit une hausse de 5,3 % (5,40 $).
Le possible embargo européen contre la Russie perturbe le marché
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, propose un embargo pétrolier progressif contre la Russie. Les mesures présentées par la Commission comprennent l’élimination progressive des approvisionnements en brut russe dans les 6 mois, et en produits raffinés d’ici la fin de l’année.
Cependant, la Hongrie et la Slovaquie ne sont pas concernées par cet embargo. Ainsi, les deux pays pourront continuer d’acheter du brut russe jusqu’à la fin de 2023, selon les contrats en cours.
De plus, Ursula von der Leyen suggère des sanctions à l’encontre de la principale banque russe. Elle s’engage également à minimiser l’impact de ces mesures sur les économies européennes.
Pour compenser cette perte, la Russie peut se tourner vers l’Inde ou la Chine qui continuent de commercer avec Moscou.
Une offre plus importante est nécessaire. Néanmoins, l’OPEP+ ne devrait pas y répondre. Il est probable que l’organisation s’en tienne à son plan d’augmentation progressive de la production mensuelle.
Aux États-Unis, les stocks de brut ont augmenté la semaine dernière. Cependant, cette augmentation reste modeste. Ils ont augmenté de 1,2 million de barils alors que le pays libère davantage de barils de leurs réserves stratégiques. Les stocks de carburant ont diminué, notamment en raison de la hausse des exportations depuis le début de la guerre. De fait, les acheteurs cherchent d’autres sources.
La Federal Reserve a annoncé relever les taux d’intérêt d’un demi-point de pourcentage. Ainsi, elle tente de réduire la hausse de l’inflation. Il semblerait que les marchés ont largement réagi à cette annonce.