Les prix du pétrole étaient en berne mercredi après des données sur les réserves commerciales de brut et d’essence aux
Etats-Unis, qui pourraient signifier une baisse de la demande dans le pays.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 1,12% à 106,15 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en août, dont c’est le dernier jour de cotation, baissait quant à lui de 1,05% à 103,13 dollars.
Les cours sont en baisse “sur fond d’anticipation d’un gonflement des stocks de pétrole américains”, indique Stephen Brennock, analyste de PVM Energy, dans une note.
La fédération de professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté de 1,86 million de barils et ceux d’essence de 1,29 million de barils, “ce qui suggère que la demande américaine pourrait baisser”, affirme Neil Wilson, analyste pourMarkets.com.
Le marché attend désormais la publication de l’état des stocks américains de pétrole par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), réputée plus fiable que celle de l’API.
Les analystes tablent sur une augmentation de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut et de 1 million de barils pour l’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
“L’inquiétude croissante concernant l’épidémie de Covid-19 en Chine” plafonne également les cours du brut, selon Stephen Innes, analyste chez SPI.
La Chine a enregistré samedi son plus grand nombre de cas de Covid-19 depuis mai, entraînant des confinements en application de la stricte politique “zéro Covid”.
En parallèle, “il semble que les producteurs américains de pétrole de schiste répondent à l’appel de Washington pour augmenter la production”, affirme Stephen Brennock.
L’analyste cite le dernier rapport de l’EIA sur la productivité des forages, l’offre provenant de principaux champs de schiste américains devant atteindre en août son “niveau le plus élevé depuis mars 2020”.
Cependant, “le marché pétrolier aura du mal à s’équilibrer dans les mois à venir”, estime M. Brennock, l’Organisation des pays producteurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ayant peu de marge de manoeuvre pour augmenter sa production, “ce qui soutiendra les prix”.