Les prix du pétrole montaient vendredi à leur plus haut en près d’un mois après une semaine de hausses consécutives, les baisses de production volontaires de l’Opep+ compensant des perspectives
macroéconomiques moroses.
Vers 09H40 GMT (11H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,44% à 94,84 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre gagnait 0,47% à 88,87 dollars.
Plus tôt dans la séance, le Brent a atteint 95 dollars et le WTI 89,37 dollars, des sommets depuis mi-septembre.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+) a décidé mercredi d’une coupe drastique de ses quotas, ce qui pourrait “être un tournant pour le marché”, préviennent les analystes de ANZ.
“La production était déjà limitée par plusieurs perturbations, avec notamment les sanctions européennes sur le pétrole russe qui devraient prendre effet en décembre”, ajoutent-ils.
Résultat, les prix “pourraient sortir de la tendance négative dans laquelle ils sont depuis juin”, estime Han Tan, analyste chez Exinity.
Au fil de l’été, les cours du brut ont dégringolé avec la perspective d’une activité économique mondiale moins soutenue et donc une croissance de la demande d’or noir moins marquée.
“Malgré la hausse récente des prix, nous estimons qu’il faudrait qu’ils soient encore plus élevés pour que la demande commence à en souffrir”, estime Mark Haefele, analyste chez UBS.
La décision de l’Opep+ est également un casse-tête politique doublé d’un camouflet diplomatique pour le président américain Joe Biden, qui tente d’endiguer l’inflation et les prix à la pompe aux Etats-Unis avant les élections de mi-mandat en novembre.
“Il y a peu de marges de manoeuvre sur le marché mondial du pétrole, avec peu de capacités d’extractions non utilisées et des réserves qui s’épuisent”, prévient M. Haefele.