Le PDG de Naftogaz, Yuriy Vitrenko, évoque la possibilité de démissionner. Il affirme que s’il prenait une telle décision, elle serait en faveur de l’entreprise.
De fait, sa position en tant que PDG de l’entreprise fait débat après que le gouvernement a ouvertement critiqué Naftogaz. La société n’aurait pas traité la demande de restructuration de la dette de manière adéquate. Ceci aurait mis à mal les finances de l’Ukraine qui se retrouvent déjà dans une situation compliquée.
Naftogaz fait face à des refus successifs
À ce jour, la société n’a pas réussi à obtenir de ses créanciers un gel des paiements. Cette demande avait été formulée en parallèle de la demande de restructuration de sa dette qui a, elle aussi, été refusée.
Cette situation est due aux rejets successifs des demandes de Naftogaz. En ce sens, ses créanciers ont refusé de reporter de deux ans le paiement de la dette sur les obligations de 2022. Ainsi, la société d’État ukrainienne se retrouve en défaut de paiement.
Y. Vitrenko déclare sa volonté de venir en aide à l’entreprise. Par conséquent, il affirme que si sa démission permettait un changement de décision de la part des investisseurs, il partirait.
Toutefois, il fait part de ses doutes en affirmant que les investisseurs ne seraient pas influencés par sa position. En outre, il est convaincu qu’ils savent que la demande de restructuration vient de l’État par le biais de l’entreprise. Confirmant ainsi la nécessité du gouvernement à disposer de fonds pour financer la guerre.
Selon le PDG de Naftogaz, l’Ukraine a insisté pour que le gel de paiements soit demandé. De fait, le gouvernement craignait que le paiement de la dette par la société ne nuise à la demande de restructuration. Celle-ci s’élevant à 20 milliards de dollars d’obligations internationales.
Malgré sa position débattue, Y. Vitrenko assure qu’il ne serait pas judicieux de rester indéfiniment en défaut de paiement. Ainsi, il semblerait que Naftogaz soit en train d’examiner des solutions avec le gouvernement afin de modifier son statut.