En Norvège, les élections législatives donnent l’avantage au Parti Travailliste, mené par Jonas Gahr Støre. Ce dernier préconise une sortie progressive de l’économie pétrolière.
L’opposition remporte les élections
Les cinq partis d’opposition décrochent 100 des 169 sièges du Parlement. La majorité à trois devrait se réaliser, avec, en tête, le parti Travailliste, suivi du centre et de la gauche socialiste.
L’enjeu principal des élections était le sort réservé à l’industrie pétrolière. Les partis classiquement de droite étant plutôt favorable à son maintien, quand ceux traditionnellement de gauche sont divisés entre un arrêt progressif ou immédiat.
Vers une sortie progressive du pétrole
Le parti vainqueur de ces élections préconise une sortie douce et progressive du pétrole. Il souhaite ainsi poursuivre l’exploration pétrolière, tout en développant les énergies renouvelables. La priorité étant de préserver les emplois et de créer des emplois verts en connaissance de cause.
D’une part, le parti soutient le développement de l’hydrogène et de l’éolien offshore. D’autre part, il souhaite laisser les entreprises pétrolières et gazières poursuivre l’extraction jusqu’en 2050, notamment pour éviter que la situation profite à d’autres producteurs de pétrole, comme la Russie et l’Arabie Saoudite.
Le compromis entre écologie et économie
La Norvège est le premier pays exportateur de pétrole de l’Europe de l’Ouest. Le secteur pétrolier représente plus de 40% de ses exportations. L’industrie compte pour 14% du PIB du pays et emploie 160.000 personnes.
L’inquiétude de nombreux citoyens concernés par le sort des activités pétrolières, couplée aux intérêts pour lutter contre le réchauffement climatique, ont donc permis l’accession des Travaillistes au Parlement.