TotalEnergies a indiqué vendredi dans un communiqué avoir reçu des éléments nouveaux de son partenaire russe Novatek confirmant que le combustible fabriqué par leur co-entreprise n’est pas destiné aux avions de guerre russes.
Le groupe français dément ainsi de nouveau des informations parues dans Le Monde et rassemblées avec l’ONG Global Witness, selon lesquelles du gaz co-produit par lui en Sibérie aboutit in fine sur des bases de l’armée russe engagée en Ukraine.
“En tant qu’actionnaire de Novatek (à 19,4%, NDLR), TotalEnergies a saisi le 25 août le management de Novatek d’une demande d’information sur le devenir des condensats de gaz produits par le champ de Termokarstovoïe en Russie pour contribuer à faire la lumière la plus complète sur la récente polémique initiée par le journal Le Monde”, explique-t-il dans un communiqué vendredi.
Selon les éléments de réponse apportés par Novatek, “tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek, y compris Terneftegas (co-entreprise de TotalEnergies et Novatek, NDLR), sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky”.
“La totalité des condensats stabilisés à l’usine de Purovsky en provenance des productions des filiales et sociétés liées de Novatek, incluant Terneftegas, sont livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad.
Ce complexe industriel de Ust-Luga fabrique une série de produits dont du kérosène qui est exclusivement exporté hors de Russie et ce jet fuel n’a pas les certificats nécessaires pour être vendu sur le marché russe”, ajoute Novatek, cité par TotalEnergies vendredi.
“En conséquence, il est clair que les allégations de certains médias et les appels à enquêter sur les activités de TotalEnergies dans nos sociétés conjointes n’ont absolument aucune base factuelle”, dit encore Novatek.
Le groupe français réaffirme donc que “non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l’armée russe”.
Et demandant “que soit mis fin à cette polémique sans fondement qui atteint à la réputation de l’entreprise”, l’ex-Total menace de “mener toute action juridique pour y mettre fin si cela s’avérait encore nécessaire”.
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, avait appelé jeudi à “faire la lumière” sur les accusations contre TotalEnergies, assurant qu’il s’agissait d’un “sujet extrêmement sérieux”.