Le Parlement Espagnol Rejette la Pérennisation de l’Impôt sur les Groupes Énergétiques

Les députés espagnols ont rejeté la pérennisation d'un impôt exceptionnel sur les entreprises énergétiques, marquant un désaccord majeur au sein du Parlement et soulevant des inquiétudes sur l'avenir des investissements liés à la transition climatique.

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La pérennisation de l’impôt exceptionnel sur les entreprises du secteur énergétique en Espagne, proposée par le gouvernement de Pedro Sánchez, a été rejetée jeudi par une majorité de députés au Parlement. Ce dispositif fiscal, instauré début 2023, avait pour objectif de financer des mesures de soutien au pouvoir d’achat, mises en place en réponse à l’impact économique de la guerre en Ukraine.

Initialement conçu comme une mesure temporaire, cet impôt devait expirer en décembre 2024. Cependant, le Parti socialiste et ses alliés de la coalition Sumar avaient proposé sa prolongation, suscitant de vives critiques de la part des entreprises concernées. Plusieurs géants de l’énergie, tels que Repsol, avaient exprimé leurs réserves en octobre, allant jusqu’à menacer de suspendre leurs investissements en Espagne, jugés essentiels pour la transition énergétique du pays.

Des Alliés Parlementaires Divisés

Le rejet de cette mesure a été rendu possible par une alliance inattendue entre le Parti populaire (PP, droite), le parti indépendantiste catalan Junts, le Parti nationaliste basque (PNV) et Vox, un parti d’extrême droite. Ces groupes ont soutenu un amendement du PP visant à supprimer cette taxe. Les 183 voix contre, sur les 350 députés du Parlement, ont ainsi scellé le sort de la proposition.

Cette décision marque un tournant dans l’équilibre politique au Parlement. Bien que la coalition entre le Parti socialiste et Sumar ait intégré la pérennisation de cette taxe dans leur accord de gouvernement, le manque de majorité absolue les a empêchés de faire passer cette mesure controversée.

Une Opposition Frontale des Entreprises et des ONG

Outre les pressions exercées par les entreprises énergétiques, des organisations telles que Greenpeace ont critiqué la décision des députés. L’ONG a dénoncé un acte favorisant « les intérêts des groupes énergétiques au détriment des citoyens », soulignant les enjeux environnementaux liés à ce vote.

Le gouvernement, pour sa part, avait déjà atténué sa position fin novembre, en retirant l’idée de pérenniser l’impôt énergétique lors de l’examen d’un projet de loi fiscale. La priorité avait été donnée à la prolongation de l’impôt similaire sur les grands groupes bancaires, jugé moins problématique politiquement et économiquement.

Conséquences Économiques et Climatiques

Cette décision risque d’avoir des implications majeures pour l’économie espagnole et sa transition énergétique. L’incertitude fiscale pourrait décourager les investissements nécessaires dans les énergies renouvelables, freinant ainsi les efforts du pays pour atteindre ses objectifs climatiques.

Par ailleurs, le rejet de cette mesure reflète les tensions persistantes entre les priorités économiques et les engagements climatiques, un dilemme auquel de nombreux gouvernements européens sont confrontés. Les critiques s’interrogent désormais sur la capacité de l’Espagne à maintenir un équilibre entre ces deux impératifs dans un contexte de fragmentation politique.

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