Le développeur wpd onshore France, filiale locale du groupe allemand Wind Project Development, a inauguré le 20 juin le parc éolien du Petit Doré, réparti sur Rostrenen, Kergrist-Moëlou, Plounévez-Quintin et Plouguernével dans les Côtes-d’Armor. Les cinq turbines hautes de 165 m cumulent 18 MW et devraient produire 39 200 MWh par an, de quoi alimenter 34 000 habitants, soit 28 % de la consommation du Kreiz-Breizh. Un financement participatif de EUR436 000 ($471 000) réuni auprès de 127 riverains a complété les 10 années de développement engagées en 2014. Le site a été raccordé au réseau régional à la fin de mai, après les essais de mise en service.
Dix ans de concertation locale
La phase de concertation a débuté en juillet 2014 avec la création d’un comité de pilotage regroupant élus des quatre communes et représentants de la Communauté de communes du Kreiz-Breizh (CCKB). Ce groupe a tenu des réunions publiques régulières pour présenter les études d’impact et affiner l’implantation. En juillet 2020, un accord avec wpd a fixé des rencontres semestrielles et validé un calendrier de chantier de 18 mois, mené par 14 entreprises bretonnes jusqu’à la mise en service.
Lors de l’inauguration, plusieurs centaines de riverains ont visité le pied d’une turbine, testé un casque de réalité virtuelle et assisté à un concert. « Chez wpd, nous veillons à ce que chaque parc profite au territoire en mobilisant des prestataires locaux », a affirmé Grégoire Simon, président de wpd onshore France. L’entreprise a déjà planté 425 m de haies et prévoit pour septembre des voies douces reliant les villages. Un réaménagement du sentier GR37 est également prévu cet automne.
Recettes fiscales et perspectives
Les retombées fiscales annuelles s’élèvent à EUR36 300 ($39 200) pour Rostrenen, Kergrist-Moëlou et Plounévez-Quintin, EUR86 800 ($93 700) pour la CCKB et EUR45 900 ($49 600) pour le département. Ces montants financeront des équipements publics et des projets de mobilité. Le parc devrait éviter 33 200 tonnes de dioxyde de carbone chaque année. L’électricité sera vendue via des contrats de long terme dont les contreparties n’ont pas été dévoilées.