Le gouvernement fédéral du Nigeria a approuvé le versement de 185 milliards de nairas ($128 millions) afin d’apurer une partie des dettes accumulées auprès des producteurs de gaz alimentant les centrales électriques. La décision a été entérinée par le Conseil économique national, dirigé par le vice-président du pays, à la suite d’une directive émise par le président.
Cette mesure vise à restaurer la confiance des acteurs privés dans le secteur gazier, un pilier de la production énergétique nationale. Les dettes en question avaient provoqué un ralentissement des investissements, une contraction des flux de trésorerie pour les producteurs, ainsi qu’une diminution de la quantité de gaz livrée aux centrales. Le ministre d’État aux Ressources pétrolières a précisé que le remboursement sera effectué via un mécanisme d’ »ajustement de redevances », permettant de compenser les montants dus par une réduction équivalente des paiements futurs à l’État.
Objectif de doublement de la production de gaz
Selon les autorités, cette initiative s’inscrit dans une stratégie gouvernementale plus large visant à presque doubler la production de gaz du pays, pour atteindre 12 milliards de pieds cubes par jour d’ici 2030. Cette ambition repose sur la nécessité d’assurer un approvisionnement énergétique plus stable et plus fiable, dans un pays où les coupures fréquentes d’électricité freinent les activités industrielles et commerciales.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, reste confronté à des déficiences structurelles dans la distribution d’électricité, malgré d’importantes réserves en hydrocarbures. Le manque d’investissements soutenus, combiné à une infrastructure vétuste, complique la montée en puissance du secteur. La reconnaissance officielle des arriérés et leur règlement partiel constituent un signal adressé aux investisseurs potentiels sur la volonté du gouvernement de stabiliser le marché.
Stimulation attendue de la chaîne d’approvisionnement
Le ministre d’État aux Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, a déclaré que ce paiement représentait « une étape décisive » dans la relance du secteur gazier et dans l’effort de stabilisation de l’alimentation électrique. Il a précisé que cette mesure faisait partie intégrante d’un ensemble de réformes en cours destinées à améliorer la sécurité énergétique nationale.
Les producteurs de gaz, qui desservent les centrales thermiques publiques et privées, avaient exprimé des inquiétudes sur la viabilité économique de leurs opérations face aux retards de paiement prolongés. Ce remboursement partiel devrait permettre un rétablissement progressif de la chaîne d’approvisionnement et une hausse des volumes livrés aux opérateurs du secteur électrique.