Les autorités du Niger ont donné 48 heures à trois dirigeants chinois pour quitter le territoire, ciblant les entreprises Soraz, China National Petroleum Corporation (CNPC) et Wapco, qui opèrent dans l’extraction, le raffinage et l’exportation du pétrole. Parallèlement, l’exploitation d’un hôtel de luxe géré par une société chinoise a été suspendue par le ministère du Tourisme.
Une décision s’inscrivant dans une politique économique nationale
Les responsables nigériens justifient ces mesures par la volonté de garantir une répartition plus équitable des bénéfices issus des ressources naturelles. Le gouvernement critique notamment des écarts de rémunération significatifs entre les cadres chinois et les travailleurs locaux, ainsi que le refus de privilégier les fournisseurs nationaux.
Fermeture d’un établissement hôtelier sous contrôle chinois
L’hôtel Soluxe International, principalement fréquenté par des employés des sociétés pétrolières concernées, a vu son autorisation d’exploitation révoquée. Les autorités l’accusent de pratiques discriminatoires et de déclarations fiscales non conformes.
Un secteur pétrolier sous tension
Le Niger, confronté à une pénurie de carburant, dépend largement de la raffinerie Soraz pour son approvisionnement. Le gouvernement a récemment intensifié les contrôles et exigé une plus grande transparence dans la gestion des entreprises du secteur, avec des mesures telles que l’augmentation de la participation nationale et la révision des grilles salariales.
Renforcement du contrôle sur les ressources énergétiques
Depuis 2023, le régime militaire au pouvoir mène une politique visant à réduire la dépendance aux acteurs étrangers dans les industries stratégiques. Le ministre du Pétrole a récemment demandé une « nigérisation » des postes de responsabilité dans les entreprises énergétiques, dénonçant une gestion délocalisée des opérations et un accès limité aux informations financières.