Le gouvernement mexicain a présenté une stratégie d’investissement public d’envergure afin de renforcer la position de Petróleos Mexicanos (Pemex) dans le secteur pétrolier. Ce plan repose sur un objectif de production de 1,8 million de barils par jour, une optimisation des capacités de raffinage et une relance ciblée de l’activité pétrochimique nationale. Cette initiative vise à permettre à la société d’assurer à terme ses obligations financières sans appui budgétaire de l’État.
Augmentation de la production et développement des champs pétroliers
La société concentre ses efforts sur les champs offshore Zama, Trion, ainsi que sur plusieurs sites existants à fort potentiel. Plus de la moitié du volume actuel provient de quelques projets majeurs, dont Maloob, Zaap, Quesqui, Tupilco Profundo, Ixachi et Balam. Par ailleurs, des sites sous-exploités comme Arenque, Tlaltitoc, Agua Fría, Miquetla et Macuil feront l’objet de contrats mixtes permettant une implication accrue du secteur privé. Vingt-et-un contrats sont prévus dans ce cadre, tandis que les visites de terrain et l’appel d’offres sont déjà en cours.
Optimisation des raffineries et redynamisation pétrochimique
L’accent est mis sur l’amélioration du rendement des raffineries ainsi que sur la réhabilitation des infrastructures logistiques vieillissantes. Les unités industrielles d’Independencia, Cosoleacaque, Morelos, Cangrejera et Escolín seront modernisées pour relancer la production d’ammoniac, d’éthylène, d’aromatiques et d’urée. L’achèvement des unités de cokéfaction retardée à Tula et Salina Cruz, ainsi que le développement des réseaux de gaz naturel dans le sud-est du pays, figurent aussi parmi les priorités opérationnelles.
Gestion de la dette et soutien public massif
Un nouveau véhicule financier mobilisera 250 milliards de pesos ($12,8 milliards) afin de régler le passif fournisseurs et sécuriser les relations avec les partenaires industriels. La banque de développement Banobras contribuera pour moitié à ce dispositif, complété par des financements privés et bancaires. Ce soutien s’inscrit dans la volonté de garantir la stabilité opérationnelle de l’entreprise et la continuité de ses investissements.
Pemex fait face à une dette totale d’environ $100 milliards, à laquelle s’ajoute un passif fournisseur de près de $20 milliards. Les investissements publics annoncés ciblent l’amélioration de la productivité, la modernisation des installations et l’apurement des dettes contractuelles accumulées.