Le méthanol vert permet la réduction d’émissions nocives entrant dans l’atmosphère par le biais de leur processus de production chimique. Le dioxyde de carbone provenant du gaz produit actuellement la majorité du méthanol mondial. Ce méthanol fossile varie en fonction de la qualité et de l’origine du gaz.
Une émission nette zéro
La production et l’utilisation du méthanol entraînent environ 165 millions mt/an d’émissions de carbone. Cela représente ainsi 0,3% du total mondial, d’après l’Association internationale des producteurs et des consommateurs de méthanol. Le méthanol provient également du charbon.
Cette production n’a lieu qu’en Chine, mais a néanmoins une empreinte carbone encore plus élevée. Ce méthanol gris est actuellement très répandu dans l’industrie du transport. Depuis le début de l’année, les prix du méthanol conventionnel s’établissent en moyenne en dessous de $380/mt.
Le méthanol vert apparait alors comme une solution au problème, bien qu’il soit plus coûteux. Ainsi, la source d’énergie verte se vend à partir de $400/mt. Ainsi, il aiderait à atteindre les objectifs de zéro émission nette.
Vers une production de masse
Le méthanol vert se définit comme le méthanol produit par un procédé qui n’émet pas ou peu de gaz à effet de serre. Il se produit à partir de biomasse durable, généralement appelé biométhanol. De même qu’à partir de dioxyde de carbone et d’hydrogène produits à partir d’électricité renouvelable, généralement appelé e-méthanol.
Le terme « méthanol renouvelable » fait également son apparition. Il désigne le méthanol qui réduit l’intensité des gaz à effet de serre. Il apparaît d’ailleurs comme une source de carburant durable.
Les entreprises cherchent désormais à produire en masse du méthanol renouvelable. De plus, il est possible de l’obtenir à partir de différentes matières premières. On retrouve par exemple les déchets solides municipaux, la biomasse, le biogaz/biométhane et la liqueur noire.
Deux processus de fabrication
Le méthanol vert, produit soit par gazéification, soit à partir de biogaz, émet de faibles émissions de carbone. La gazéification utilise la biomasse et les déchets solides municipaux (DSM) pour la production de biométhanol. Concernant le biogaz, il provient de matières organiques comme le fumier ou la paille.
Le méthanol vert issu de la gazéification nécessite plusieurs grandes étapes. Le gaz de synthèse provient de l’oxydation d’un combustible à des températures élevées. Enfin, le gaz de synthèse se purifie et se transforme en méthanol par un procédé catalytique.
S’agissant du méthanol vert issu du biogaz, il s’agit de la décomposition anaérobie de la matière organique. Puis, le biogaz se transforme en gaz de synthèse. Enfin, il subit une distillation comme dans la gazéification.
Une production d’avenir
La production à partir de biogaz concerne également les résidus de production agricoles produisant du biométhanol brut. Il est transformable en méthanol propre exempt d’azote et de soufre. Cette matière s’obtient notamment à partir d’usines de pâte à papier.
Le méthanol reste aujourd’hui le produit chimique le plus expédié au monde. L’intérêt de passer à son équivalent plus écologique est par conséquent primordial. Le nombre d’entreprises internationales entrées dans la sphère du biométhanol et l’utilisant ne cesse de croître.
De nos jours, les recherches portent sur la manière la plus efficace et la moins onéreuse de produire du méthanol vert. Cette réduction d’émissions de carbone sera notamment bénéfique pour les secteurs industriels et celui des transports. De nombreuses entreprises utilisent déjà le méthanol comme BASF.