La centrale solaire Noor Ouarzazate III, l’une des installations clés du Maroc pour sa stratégie de transition énergétique, a été remise en service après plus d’un an d’arrêt. Cette décision a été annoncée le 21 avril par Masen, le groupe chargé des énergies renouvelables au Maroc. La centrale avait été mise à l’arrêt en février 2024 à la suite d’une fuite détectée dans son réservoir de sels fondus chauds, un élément crucial pour la production et le stockage thermique de l’énergie.
Technologie et fonctionnement de Noor III
La technologie utilisée par Noor III repose sur la Concentrated Solar Power (CSP), un système à tour centrale où des miroirs concentrent la lumière solaire vers un récepteur situé au sommet de la tour. Grâce à un stockage thermique par sels fondus, la centrale peut produire de l’électricité même après le coucher du soleil. Ce système permet de garantir la stabilité de l’approvisionnement en énergie, un atout essentiel pour le mix énergétique du Maroc.
Réparation et renforcement de la fiabilité
La réparation du réservoir défectueux a nécessité une intervention technique complexe, réalisée en conformité avec les normes de sûreté et de performance les plus strictes. Pour renforcer la fiabilité de l’installation, un second réservoir de conception améliorée est également en construction. Tarik Ameziane Moufaddal, PDG de Masen, a souligné l’engagement des équipes et des partenaires dans la réussite de cette opération, précisant que cette remise en service démontre l’expertise marocaine dans le domaine des énergies renouvelables.
Une étape clé pour la transition énergétique du Maroc
Noor III fait partie du complexe solaire Noor Ouarzazate, qui, avec une capacité totale de 580 MW, figure parmi les plus grands au monde. Le Maroc poursuit ainsi sa stratégie de transition énergétique, lancée en 2009, et renforce sa production d’énergie renouvelable. À ce jour, plus de 4680 MW d’énergies renouvelables sont en exploitation dans le pays. L’objectif est d’atteindre un mix électrique composé à plus de 52 % de sources renouvelables d’ici 2030.