Le secteur de l’exploration offshore au Maroc a connu un revers en mai 2025, avec le retrait successif de deux opérateurs britanniques, Genel Energy et Energean. Ces départs fragilisent l’attractivité du domaine minier côtier marocain, poussant les autorités à revoir leur stratégie d’investissement public dans les hydrocarbures.
Une initiative pilotée par l’ONHYM
L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a décidé de lancer une mission d’expertise afin de réévaluer les méthodes nationales de prospection pétrolière et gazière. Ce programme, doté d’un budget de MAD2,5mn ($270 000), permettra d’analyser les projets menés jusqu’à présent et d’identifier les zones à fort potentiel.
L’objectif est d’améliorer les capacités techniques des équipes géoscientifiques et de mieux cibler les futures campagnes d’exploration. L’ONHYM entend ainsi renforcer les outils d’évaluation et la gestion des données sismiques pour accroître la qualité des informations disponibles pour les investisseurs.
Alignement sur les standards internationaux
La mission prévoit également une harmonisation des pratiques nationales avec les standards internationaux en matière d’exploration offshore. Cette démarche vise à renforcer la crédibilité du secteur marocain et à offrir un cadre plus clair aux opérateurs intéressés.
En parallèle, les autorités poursuivent le développement de projets structurants, comme le gazoduc Afrique Atlantique, pour sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel. Ce dernier est considéré comme un levier stratégique pour soutenir la transition énergétique, tout en garantissant une stabilité du réseau électrique.
Maintien d’une stratégie énergétique diversifiée
Malgré ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, le Maroc continue d’investir dans l’amont pétrolier et gazier. La politique publique privilégie une approche intégrée combinant les énergies fossiles et renouvelables, avec pour finalité la réduction des importations et la sécurisation des besoins nationaux.
Selon Le Matin du 31 mai, un représentant de l’ONHYM a indiqué que cette mission s’inscrit dans « une démarche proactive pour renforcer la visibilité et la compétitivité du domaine minier national ». Ce signal adressé au marché confirme la volonté de maintenir une dynamique d’investissement dans les hydrocarbures malgré le retrait de certains partenaires.