L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) a initié un projet de stockage d’énergie par batteries d’une capacité cumulée de 1600 mégawattheures (MWh), afin de renforcer la stabilité du réseau électrique national marocain. Cette initiative répond à la nécessité d’équilibrer l’offre et la demande en électricité, dans un contexte de montée en puissance de la production d’origine solaire et éolienne.
Un dispositif réparti sur plusieurs sites stratégiques
La stratégie de l’ONEE prévoit une implantation multisite des installations de stockage, avec des localités identifiées telles que Kénitra, Settat et Al Massira. L’objectif opérationnel consiste à absorber les intermittences inhérentes aux sources renouvelables et à lisser les pointes de consommation qui exercent une pression croissante sur le système électrique. L’introduction de ces capacités permettrait de réduire les déséquilibres entre la production et la demande sur des pas de temps courts.
La société d’État a lancé un appel à manifestation d’intérêt afin d’identifier des partenaires industriels et financiers susceptibles de contribuer à la mise en œuvre du projet. Cette procédure vise à intégrer des acteurs capables de fournir des solutions techniques éprouvées, tout en assurant la viabilité économique du programme.
Une réponse à la tension croissante sur le réseau
L’augmentation de la production renouvelable au Maroc, qui repose largement sur les installations solaires et éoliennes, pose un défi structurel en matière de fiabilité du réseau. Les fluctuations imprévisibles de l’approvisionnement électrique créent des difficultés d’équilibrage, particulièrement sensibles dans les zones à forte activité industrielle.
Le recours au stockage par batteries s’inscrit dans une logique d’investissement en infrastructure destinée à sécuriser l’alimentation énergétique du pays. Pour les entreprises, en particulier dans les secteurs manufacturiers, la régularité de l’approvisionnement constitue un facteur déterminant de compétitivité. Le projet s’inscrit ainsi dans un cadre plus large d’évolution du modèle énergétique marocain, qui intègre désormais la flexibilité comme composante essentielle.