Le marché des panneaux solaires flottants est en forte progression, avec une croissance annuelle moyenne estimée à plus de 26 % jusqu’en 2030. Sa valeur devrait passer de $1.06bn en 2025 à $3.39bn cinq ans plus tard. Cette dynamique est alimentée par la saturation foncière dans les zones densément peuplées et par la recherche de solutions énergétiques compatibles avec les objectifs de neutralité carbone.
La région Asie-Pacifique en tête du déploiement
Les pays d’Asie-Pacifique concentrent actuellement la majorité des installations, notamment via l’intégration de panneaux solaires sur des réservoirs hydrauliques existants. Cette stratégie permet de contourner les contraintes liées à l’acquisition de terres, tout en s’appuyant sur des infrastructures déjà en place. Les modèles à plateformes stationnaires dominent le marché, bien que les systèmes à suivi solaire marin connaissent un intérêt croissant, en raison de leur rapport coût-efficacité amélioré.
Singapour, le Japon et certaines provinces chinoises ont déjà exploité l’ensemble de leurs surfaces terrestres disponibles pour les énergies renouvelables. Les autorités locales ont par conséquent assoupli les conditions d’obtention de licences pour les projets solaires flottants. Ce type d’installation permet d’accélérer les calendriers de développement tout en limitant les conflits d’usage du sol, notamment avec l’agriculture.
Optimisation énergétique et économies d’eau
Le contact direct avec l’eau améliore le rendement des panneaux solaires flottants, en réduisant leur température de fonctionnement par rapport aux systèmes terrestres. Cette caractéristique optimise la production d’électricité, tout en réduisant l’évaporation des plans d’eau. Dans les régions arides, cette double fonction énergétique et hydrique renforce la rentabilité financière des projets, malgré des coûts initiaux plus élevés que les installations classiques.
Avancées réglementaires en Europe et en Amérique du Nord
Des initiatives récentes en Europe, notamment en Espagne, facilitent l’usage des réservoirs publics pour les installations solaires. Une réforme entrée en vigueur en 2024 permet d’utiliser jusqu’à 15 % de certaines surfaces aquatiques, avec des procédures d’autorisation accélérées. Cette approche est particulièrement prisée pour sa compatibilité avec les infrastructures hydroélectriques existantes.
En Allemagne, la levée des restrictions de surface a ouvert de nouveaux gisements de développement. En Italie et en France, les projets solaires flottants s’adaptent à une diversité d’environnements, renforçant la résilience du secteur. En parallèle, des tarifs garantis adossés aux objectifs de décarbonation attirent des investisseurs institutionnels sur des projets de grande envergure.