Le marché de l’énergie libyen redynamisé, avec la reprise d’opérations sur des gisements par trois entreprises pétrolières internationales. Absentes depuis une dizaine d’années, elles annoncent leur retour en Libye, selon la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
Le marché de l’énergie libyen redynamisé avec la levée de la force majeure par des entreprises pétrolières internationales
La NOC a été « notifiée par l'(entreprise) italienne Eni et l'(entreprise) britannique British Petroleum, de la levée de la force majeure, la reprise de l’exploration et le respect de leurs obligations contractuelles sur les blocs qui leur sont attribués dans le bassin de Ghadames (A-B) et le site offshore C », selon ce communiqué.
La NOC a dit aussi avoir reçu une notification similaire du géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach « pour les blocs 065 et 96/95 ». Le bassin de Ghadames se situe dans le sud-ouest de la Libye, une zone riche en hydrocarbures (pétrole et gaz) à la frontière avec l’Algérie et la Tunisie.
En décembre, la NOC avait demandé aux sociétés étrangères de lever la force majeure sur les accords pétroliers, invoquant l’amélioration sécuritaire.
« L’état de force majeure » permet une exonération de responsabilité en cas de non-respect des obligations contractuelles en Libye. C’est une mesure exceptionnelle.
La production pétrolière libyenne atteint 1,2 million de barils par jour, signe d’une redynamisation du secteur énergétique
Pendant la dernière décennie, la Libye a été en proie à des affrontements violents entre l’Est et l’Ouest. Ces conflits ont perturbé l’exploitation des gisements et les transports pétroliers, causant d’importantes pertes financières.
La production pétrolière a rebondi, atteignant 1,2 million de barils par jour, dont la majeure partie est exportée. Depuis la chute de Kadhafi en 2011, des factions rivales et des ingérences étrangères déchirent la Libye, aux réserves abondantes.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir, l’un installé à Tripoli reconnu par l’ONU, l’autre soutenu par le Parlement et le camp de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.