Le Marché Carbone Européen à l’Épreuve de la Crise de l’Énergie

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engagement

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le marché carbone européen, un outil pionnier de lutte contre le changement climatique, voit son élargissement remis en cause par des États inquiets d’une crise sociale, en pleine flambée des prix de l’énergie.

 

Le marché carbone européen au cœur des discussions de la COP26

Les marchés du carbone, où les entreprises achètent et revendent des « droits à polluer » alloués en nombre limité par les autorités, seront un sujet-phare de la COP26, où le projet européen aura valeur de test.

Établi dès 2005, le premier du globe, l’actuel système d’échange de quotas d’émission (ETS) européen couvre les producteurs d’électricité et industries gourmandes en énergie (sidérurgie, ciment…), soit 40% des émissions du continent.

Or, pour réduire de 55% d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de l’UE par rapport à 1990, Bruxelles a proposé mi-juillet de sabrer les quotas gratuits au transport aérien, d’intégrer le transport maritime au système, et surtout d’en créer un deuxième pour le transport routier et le chauffage des bâtiments.

 

Au tour des fournisseurs de carburants en 2025

À partir de 2025, les fournisseurs de carburants et fioul domestique devraient à leur tour acheter des quotas d’émissions. Au risque de répercuter le surcoût sur les consommateurs : le projet, dénoncé par une partie des États membres — dont l’accord est nécessaire — est désormais fragilisé par la crise énergétique.

La flambée des prix du gaz s’accompagne d’une envolée du prix de la tonne de CO2 en Europe : il a doublé en un an pour dépasser 60 euros fin août.

Mais seulement un cinquième de la hausse des prix de l’électricité est attribuable au marché carbone européen, insiste Bruxelles, où l’on rappelle que le renchérissement du prix du CO2 a aussi permis aux Vingt-Sept d’engranger 11 milliards d’euros supplémentaires de janvier à août.

 

Le « Piège à pauvreté »

Lors d’une rencontre début octobre, les ministres européens de l’Environnement n’en ont pas moins exprimé leurs réserves.

« La création d’un nouveau marché carbone suscite de profondes inquiétudes, elle risque d’augmenter les coûts de l’énergie pour les ménages sans donner de visibilité sur l’évolution des prix » du CO2, s’est alarmée la Française Barbara Pompili.

« Nous sommes préoccupés, en raison des problèmes actuels de précarité énergétique », a renchéri son homologue chypriote Andreas Gregoriou. « Il faut que ce soit socialement acceptable », prévenait dès juillet le ministre polonais de l’Environnement Michal Kurtyka, fustigeant un « piège à pauvreté » alors qu’en Europe centrale, une partie de la population « ne peut simplement pas se permettre » de payer davantage pour l’essence et le chauffage.

En outre, sur l’ETS actuel, « la spéculation a augmenté massivement », surpassant toutes les prévisions, s’est plainte la ministre espagnole Teresa Ribera, interrogeant « la viabilité du système ».

 

Quels secteurs intégrer ?

Pascal Canfin, président (Renew, libéraux) de la commission Environnement au Parlement européen, modère : « On entre dans un niveau de prix (du CO2) permettant de rendre les technologies décarbonées beaucoup plus profitables », et l’ETS actuel ne touche que très indirectement les consommateurs, assure-t-il.

En revanche, il se dit aussi hostile à l’extension aux transports et bâtiments. « C’est très régressif sur le plan social (…) on retravaille à une recalibration pour ne pas pénaliser les ménages », précise-t-il.

Des eurodéputés envisagent d’étendre l’ETS uniquement aux poids-lourds et à l’immobilier commercial. La Commission, elle, s’accroche au projet: son vice-président Frans Timmermans fustige « l’argument +gilets jaunes+ », assurant ne voir aucune autre solution d’efficacité comparable pour verdir les secteurs ciblés.

 

€70 milliards pour limiter l’impact social

Il rappelle volontiers que Bruxelles propose l’établissement d’un fonds social, évalué à quelque 70 milliards d’euros sur sept ans et alimenté par les recettes du marché carbone, pour limiter l’impact social. Une solution viable selon http://energynews.pro/wp-content/uploads/2022/07/RENTEL-POWERPLUG-KLOET-061dd11042019-7.jpeg Pellerin-Carlin de l’institut Jacques-Delors: « Une partie des revenus de l’ETS va déjà dans des fonds européens pour l’innovation et la modernisation », rappelle-t-il.

« Le marché du carbone n’est pas une fin en soi, c’est un outil pour générer de l’investissement dans la décarbonation » en encourageant les technologies vertes, fait valoir M. Canfin.

Bruxelles veut aussi soumettre certaines importations (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité) aux règles de l’ETS européen, en leur imposant des « certificats d’émissions » calculés sur le prix du CO2 dans l’UE. Tout en tenant compte des quotas déjà achetés par les producteurs dans leur pays s’il y existe un marché carbone.

Au risque de calculs complexes : si environ quarante pays hors UE ont un marché du carbone, beaucoup ont des critères différents, tandis que d’autres États appliquent plutôt des normes d’émissions ou des taxes.

Des entreprises saoudiennes lancent 500 MW de projets énergétiques en Syrie

Al-Harfi et SCLCO ont signé des accords avec les autorités syriennes pour développer des capacités solaires et éoliennes, dans un contexte de rapprochement énergétique entre Riyad et Damas.

Thaïlande et Japon renforcent leurs achats de brut américain dans un contexte de tensions géopolitiques

Face aux risques liés aux approvisionnements du Moyen-Orient, les raffineurs thaïlandais et japonais se tournent vers le brut américain, soutenus par des incitations tarifaires et des stratégies alignées avec les discussions commerciales bilatérales.

Macron appelle l’Europe à agir contre la flotte fantôme russe après une saisie au large

La France a intercepté un pétrolier lié à des exportations russes, incitant Emmanuel Macron à appeler à une réponse européenne coordonnée pour entraver les navires contournant les sanctions sur le pétrole.
en_114051057540

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran réactivées, pression accrue sur les échanges

L’activation du mécanisme de snapback rétablit l’ensemble des sanctions de l’ONU contre l’Iran, impactant directement les secteurs de l’armement, de la finance et du commerce maritime international.

L’Union européenne intensifie sa coopération énergétique avec le Groenland

Le commissaire Dan Jørgensen est en visite au Groenland pour renforcer les liens énergétiques avec l’Union européenne, dans un contexte de doublement envisagé des fonds européens pour la période 2028-2034.

Ministres européens et iranien se réunissent à New York pour éviter retour des sanctions

Les chefs de la diplomatie européenne et iranienne se retrouvent à New York pour tenter d’éviter le rétablissement des sanctions de l’ONU liées au programme nucléaire de Téhéran.
en_1140240942540

Le Canada et le Mexique lancent un partenariat stratégique axé sur l’énergie et les infrastructures

Le premier ministre canadien Mark Carney annonce un accord bilatéral avec le Mexique incluant des investissements ciblés dans les corridors énergétiques, les infrastructures logistiques et la sécurité transfrontalière.

Trump demande à l’OTAN de cesser tout achat de pétrole russe par ses membres

Le président américain a appelé à un arrêt immédiat des importations de pétrole russe par les pays membres de l’OTAN, dénonçant une contradiction stratégique alors que des sanctions sont envisagées contre Moscou.

L’Iran retire une résolution nucléaire sous pression financière des États-Unis

Téhéran a retiré une résolution dénonçant les attaques contre ses installations nucléaires, citant des pressions américaines sur les membres de l’AIEA, qui craignaient une suspension des contributions volontaires de Washington.
en_1140200944540

La Pologne presse l’Union européenne de cesser les importations de pétrole russe d’ici 2026

Le ministre polonais de l’Énergie appelle les États membres de l’Union européenne à s’engager collectivement à stopper les achats de pétrole russe sous deux ans, évoquant des risques géopolitiques croissants.

La Grèce et la Libye relancent les discussions sur la délimitation maritime

Athènes et Tripoli s'engagent dans un processus de négociation pour définir leurs zones économiques exclusives en Méditerranée, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et des enjeux énergétiques sous-marins.

Paris, Berlin et Londres donnent dix jours à l’Iran pour éviter le retour des sanctions

Les puissances européennes exigent des gestes concrets de Téhéran sur le nucléaire sous peine de rétablir les sanctions onusiennes, alors que les inspections de l’AIEA restent bloquées et les tensions avec Washington persistent.
en_1140170926540

L’Union européenne maintient l’échéance de 2028 pour l’arrêt du gaz russe

Bruxelles confirme son objectif de cesser toutes les importations d’énergie russe d’ici 2028, malgré les pressions diplomatiques croissantes exercées par Washington dans le contexte du conflit en Ukraine.

Trump lie de nouvelles sanctions contre Moscou à l’arrêt du pétrole russe dans l’Otan

Donald Trump menace d’intensifier les sanctions américaines contre la Russie, mais uniquement si les pays de l’Otan interrompent tous leurs achats de pétrole russe, encore actifs via certains oléoducs.

L’Italie et Les États-Unis scellent un partenariat sur le GNL pour sécuriser l’approvisionnement européen

Les deux pays ont convenu de développer des infrastructures dédiées au gaz naturel liquéfié pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et stimuler les échanges transatlantiques.
en_114080920252540

L’Iran veut relancer sa production pétrolière face au risque de nouvelles sanctions

L’ayatollah Ali Khamenei appelle à moderniser l’industrie pétrolière et à élargir les débouchés commerciaux alors que Téhéran est confronté à la réactivation possible des sanctions de l’accord nucléaire de 2015.

Zelensky demande à la Slovaquie de cesser ses achats de pétrole russe via Droujba

Le président ukrainien a exigé l’arrêt des importations de brut russe par la Slovaquie, en proposant une alternative d’approvisionnement, dans un contexte marqué par la guerre et les tensions diplomatiques croissantes autour de l’oléoduc Droujba.

Washington réduit les droits de douane et ouvre la voie à 550 milliards d’investissements japonais

Les États-Unis abaissent les tarifs appliqués aux importations japonaises à 15 %, tandis que Tokyo s’engage dans un plan massif d’investissements ciblant l’énergie, l’industrie et l’agriculture américaines.
en_114070920252540

Brésil mise sur la Cop 28 pour structurer l’agenda diplomatique de la Cop 30

La présidence brésilienne de la Cop 30 veut s’appuyer sur les engagements de Dubaï pour mobiliser acteurs publics et privés malgré les blocages persistants dans les négociations internationales.

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.