Le marché amont génère de plus en plus de revenus 

Le marché amont n’a jamais généré autant de revenus. Malgré la hausse des prix du pétrole et du gaz, il génère des liquidités insoupçonnées en 2022. 

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le marché amont génère de plus en plus de revenus. De fait, l’année 2022 pourrait être une année record en termes de liquidités générées. Au prix actuel du pétrole et du gaz, les cinq supermajors (Exxon, Chevron, Shell, TotalEnergies et BP) pourraient générer plus de 200 milliards de dollars.

Cela représente une augmentation de plus de 50 % par rapport au pic de 2008 et au record historique de 2021. En d’autres termes, cette somme représente trois fois la moyenne annuelle des deux premières décennies du siècle. Ainsi, les entreprises pourraient racheter la totalité de leur capital social en seulement 7 ans.

Vers une hausse des investissements

Les entreprises s’adaptent d’ores et déjà à ce contexte. La hausse des prix du gaz et du pétrole entraînera une augmentation des investissements. Nous l’avons vu, par exemple, pour Sinopec. En somme, les dépenses mondiales devraient augmenter de 20 % cette année et continueront de croître.

Habituellement, les entreprises misent sur des projets conventionnels. Les majors américaines ont augmenté leurs budgets pour le Permien de 50 % par rapport à 2021, mais ce n’est pas le cas des indépendants. L’administration Biden fait pression pour que les exploitants des États-Unis contigus relâchent la contrainte qu’ils se sont imposée afin de forer plus de puits.

La crise actuelle pourrait permettre une plus grande exposition au gaz. La politique européenne, visant à réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, est un signal positif pour les autres fournisseurs de GNL comme les États-Unis ou le Qatar. En outre, c’est également une opportunité pour les exploitants d’oléoducs en Azerbaïdjan, ou en Méditerranée orientale.

Eni, la semaine dernière, a déclaré vouloir accélérer les ventes de gaz en Europe. Elle souhaite profiter des 14 trillions de pieds cubes de gaz de fonds propres et de tiers dans son portefeuille. De même, Shell a réévalué son champ gazier de Jackdaw, au Royaume-Uni.

Les flux excédentaires de trésorerie seront également pour accélérer les près vers l’objectif de « net zéro ». Cependant, Wood Mackenzie ne prévoit pas de changements substantiels quant aux stratégies d’entreprises. La transition énergétique est en cours mais le gaz et le pétrole constitueront tout de même une part importante du mix énergétique dans les années à venir.

Les impacts du contexte géopolitique

La guerre en Ukraine débouche sur une réévaluation du risque et des critères ESG. De plus, le conflit déclenche une réévaluation de concentration de la valeur des actifs ou des personnels dans les pays à haut risque géopolitique.

Par ailleurs, les entreprises doivent réduire leur exposition au marché amont en prévision d’une baisse de la demande liée à la transition. En effet, les actifs plus coûteux et à forte intensité de carbone deviendront des passifs. Il est alors préférable de s’en débarrasser lorsque les financements sont plus faciles à trouver.

Face au contexte géopolitique actuel, la sécurité énergétique et le caractère abordable de l’énergie sont devenus des priorités. Tous les gouvernements veulent réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles importés et la volatilité des prix intrinsèque.

Les décideurs politiques encouragent alors l’offre d’énergie produite localement. Ainsi, les énergies renouvelables sont une priorité pour les pays disposant de ressources solaires ou éoliennes.

Les supermajors ont déjà mis en place des plans ambitieux pour développer les énergies renouvelables. En effet, elles doublent les dépenses prévues au cours des deux dernières années. Selon les chiffres actuels, elles devraient investir plus de 25 milliards de dollars par an d’ici la fin de la décennie.

Si les prix du pétrole et du gaz restent élevés, les flux de trésorerie pourraient permettre un nouveau doublement de ce budget. Les dépenses annuelles pour les énergies nouvelles pourraient alors dépasser les investissent dans le marché amont d’ici 2030.

Des pièges à éviter

Wood Mackenzie met cependant en garde sur certains pièges à éviter. De nombreux facteurs sont susceptibles d’éroder ces projections. Citons, par exemple, l’inflation des coûts, la mise en place d’impôts exceptionnels ou encore la baisse des prix du pétrole et du gaz.

Les supermajors ont su améliorer la perception des investisseurs en renforçant leur résilience financière. Ce renforcement est permis grâce à une rationalisation active du portefeuille, une réduction des coûts ou encore en développant un plan d’action pour la décarbonisation. Ainsi, selon Wood Mackenzie, ces entreprises peuvent couvrir les dividendes jusqu’à un prix du Brent de 40 $ par baril, voire moins pour certaines.

Il est important de souligner que la confiance des investisseurs dans le secteur est fragile. Celle-ci s’évanouira rapidement si les entreprises perdent cette discipline et tombe dans le piège des cycles haussiers passés.

Québec maintient seul un prix carbone à la pompe malgré la fin de la taxe fédérale

Québec devient l’unique province canadienne où le prix du carbone continue de s’appliquer directement aux carburants, dans un contexte où Ottawa a supprimé la taxe carbone grand public depuis avril 2025.

L’Inde investit $872mn pour produire localement ses aimants aux terres rares

New Delhi lance un plan d’incitations de 72,8 Md INR pour créer une capacité nationale de 6 000 tonnes d’aimants permanents, face aux restrictions croissantes imposées par la Chine sur les exportations de composants critiques.

Les contrats long terme redessinent le risque électrique sur 30 ans face à la volatilité

L’essor des CfD, PPA et mécanismes de capacité traduit un basculement structurel : les marchés ne couvrent plus les besoins de financement à 10–30 ans, alors que les prix spot ont bondi de 400 % en Europe depuis 2019.
en_114027271135540

Berlin prévoit l’acquisition de 25,1 % de TenneT Allemagne début 2026

L’Allemagne prévoit de finaliser l’achat de 25,1 % de la filiale allemande de TenneT pour 5,8 milliards €, afin de renforcer son contrôle sur les infrastructures critiques du réseau électrique national.

Le Ghana réorganise son secteur électrique autour du gaz pour contenir son déficit

Le gouvernement ghanéen met en œuvre une réforme de son système énergétique visant à renforcer l’usage du gaz naturel local, espérant réduire les coûts de production d’électricité et limiter le déséquilibre financier du secteur.

Le Suriname prévoit 220 000 barils par jour pour sa stratégie pétrolière d’ici 2028

À l’occasion des 50 ans de son indépendance, le Suriname a annoncé une feuille de route nationale incluant un investissement public majeur pour exploiter ses réserves pétrolières offshore.
en_114026261128540

La Corée du Sud face à la pression de l’AIE pour libéraliser son marché de l’électricité

Dans sa dernière revue, l’Agence internationale de l’énergie alerte sur les blocages structurels du marché sud-coréen de l’électricité, appelant à des réformes urgentes pour combler le retard sur les renouvelables et réduire la dépendance aux combustibles fossiles importés.

La capacité électrique installée en Chine atteint 3.75 bn kW, en hausse de 17.3 %

La capacité de production électrique de la Chine a enregistré une forte croissance en octobre, portée par l’expansion continue du solaire et de l’éolien, selon les données officielles de l’administration nationale de l’énergie.

Trump relance l’offshore américain avec un plan de 34 ventes entre 2026 et 2031

Le programme offshore 2026-2031 propose d’ouvrir plus d’un milliard d’acres à l’exploration pétrolière, déclenchant une bataille réglementaire entre Washington, les États côtiers et les groupes juridiques spécialisés.
en_1140241131540

Le Mozambique centralise ses infrastructures gazières pour sécuriser l’axe Beira–Rompco

Le gouvernement du Mozambique regroupe ses actifs de transport et de regazéification gazière dans un véhicule public, consolidant l’axe stratégique Beira–Rompco pour soutenir les projets Rovuma et répondre à la dépendance sud-africaine.

NESO lance une consultation nationale pour planifier l’infrastructure énergétique régionale

Le gestionnaire britannique NESO engage un processus de consultation pour définir la méthodologie de onze futurs plans stratégiques régionaux destinés à coordonner les besoins énergétiques en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles.

COP30 verrouille l’adaptation, contourne les fossiles et ouvre un front réglementaire climatique

La conférence de Belém acte un compromis entre adaptation budgétairement encadrée, retrait des ambitions sur les fossiles et ouverture d’un dialogue climat–commerce susceptible de déclencher de nouveaux contentieux réglementaires.
en_1140221145540

Le Royaume-Uni sommé d’arbitrer entre capture carbone et carburants d’aviation

Une étude de l’Oxford Institute for Energy Studies révèle que la valorisation énergétique des déchets avec captage de CO₂ offre un bénéfice climatique presque double par rapport à leur transformation en carburants d’aviation.

Le Sipperec renouvelle son contrat de concession d’électricité avec EDF et Enedis

Signé pour 25 ans, le nouveau contrat de concession du Sipperec avec EDF et Enedis couvre 87 communes franciliennes et engage les parties sur la gestion et l’évolution du réseau public de distribution d’électricité jusqu’en 2051.

La CRE dresse le bilan du redémarrage progressif des marchés de détail de l’énergie

La Commission de régulation de l’énergie publie son rapport 2023-2024 et détaille les impacts de la crise sur les marchés du gaz et de l’électricité, ainsi que les mesures mises en œuvre pour soutenir la concurrence et restaurer la confiance des consommateurs.
en_114019181127540

Plus de 80 pays poussent pour une feuille de route sur la sortie des fossiles à la COP30

Réunis à Belém, des États d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe soutiennent l’adoption d’un calendrier de retrait progressif des combustibles fossiles, malgré la résistance attendue de plusieurs pays producteurs.

Les Européens resserrent l’étau autour de l’Iran avec une résolution AIEA ciblée

L’E3 et les États-Unis déposent une résolution à l’AIEA pour formaliser la non-coopération iranienne après les frappes de juin, consolidant les bases juridiques d’un durcissement des sanctions énergétiques et financières.

Londres crée une taskforce pour renforcer la résilience énergétique après l’incident de Heathrow

Le Royaume-Uni lance une taskforce dirigée par le ministre de l'Énergie pour renforcer la sécurité du réseau électrique national, après l’interruption complète de l’aéroport d’Heathrow causée par un incendie de sous-station.
en_1140290969540

L’Inde vise $68bn d’investissements japonais pour dynamiser gaz et hydrogène

New Delhi sollicite $68bn d’investissements japonais pour accélérer ses projets gaziers, développer l’hydrogène et renforcer ses capacités d’importation de GNL dans un contexte d’ouverture accrue aux capitaux étrangers.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.