Le Liban a conclu des accords pour sécuriser davantage d’approvisionnement en carburant en provenance de l’Irak, ont déclaré les deux pays mardi, alors que Beyrouth se bat pour produire plus d’électricité afin de sortir de plusieurs années de crise économique. Bagdad a accepté d’augmenter de 50% le volume de fuel lourd fourni dans le cadre d’un accord existant, pour atteindre 1,5 million de tonnes métriques cette année, a déclaré le ministre libanais de l’Énergie, Walid Fayad, dans un communiqué confirmé par le bureau du Premier ministre irakien. L’Irak a également conclu un accord commercial pour fournir 2 millions de tonnes métriques de pétrole brut par an à son voisin, a ajouté Fayad. Cela a également été confirmé par Bagdad.
Sortir de la crise
Dans le cadre de l’accord sur le fuel lourd, conclu pour la première fois en juillet 2021, l’Irak fournit au gouvernement libanais du fuel en échange de services, notamment des soins de santé pour les citoyens irakiens. Le Liban échange ensuite le fuel lourd contre du gazole qu’il peut utiliser dans ses centrales électriques, qui fonctionnent depuis des décennies à capacité partielle mais ont presque été fermées de facto pendant la crise financière qui a affecté la capacité de l’État à acheter du carburant. Fayad a déclaré que les deux millions de tonnes de brut de l’accord commercial seraient également échangés. Cet accord comprend un mécanisme de paiement différé pendant six mois à partir de la date de réception, a-t-il indiqué dans un communiqué, « sans prévoir d’intérêts financiers et à un prix qui tient compte des prix internationaux compétitifs. »
Fayad a déclaré plus tôt ce mois-ci aux journalistes que ces deux accords faisaient partie des efforts du Liban pour améliorer la fourniture d’électricité. Alors que le Liban lutte pour surmonter sa crise économique, ces accords avec l’Irak permettront d’augmenter les approvisionnements en carburant, ce qui devrait aider à produire plus d’électricité et à soulager les pénuries d’énergie dans le pays. Le manque d’électricité a eu un impact dévastateur sur la population libanaise, avec des coupures de courant fréquentes qui ont affecté les secteurs essentiels tels que les hôpitaux, les entreprises et les foyers. Ces accords offrent une lueur d’espoir pour les Libanais qui aspirent à une amélioration de leurs conditions de vie. Cependant, il reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour résoudre durablement la crise énergétique et économique à long terme qui afflige le pays.