Au Koweït, Mohammed al-Fares a conservé son poste de ministre du pétrole après la formation d’un nouveau gouvernement. Ce remaniement a eu lieu dans un contexte de pression croissante sur le pays pour qu’il augmente son offre de pétrole dans le cadre de son accord avec l’OPEP+.
Ministre du pétrole du Koweït, un poste instable
Mohammed al-Fares dirigera la délégation koweïtienne dans les discussions sur l’approvisionnement en pétrole lors de la prochaine réunion de l’OPEP+. Malgré cette reconduction, le ministre du pétrole ne devrait conserver son poste que « deux ou trois mois supplémentaires » selon une source proche du gouvernement.
Cette évolution fait suite à la nomination, le 15 juillet, du fils de l’émir, le cheikh Ahmad Nawaf al-Sabah, au poste de premier ministre du Koweït. Cette nomination a permis de sortir de l’impasse politique provoquée par la dissolution du parlement en juin.
De plus, désormais, le Koweït joue un rôle important au sein de l’OPEP+, l’alliance des exportateurs de pétrole dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie. Par ailleurs, c’est le Koweïtien Haitham al-Ghais qui a assumé le rôle de secrétaire général de l’OPEP à la suite du décès du Nigérian Mohammed Barkindo en juillet.
Les luttes parlementaires du Koweït ont fortement ralenti ses projets d’augmentation de la production et de la capacité de production, conformément aux autres producteurs de l’OPEP+ qui sont chargés d’accroître l’offre.
Un secteur pétrolier fragile
Le Koweït a produit 2,72 millions de b/j de pétrole en juin, selon la dernière enquête Platts. Selon les estimations de S&P Global, le Koweït dispose encore de moins de 40.000 b/j de capacité de production.
Le pays dispose également d’un potentiel supplémentaire d’approvisionnement à partir de la zone neutre qu’il partage avec l’Arabie saoudite. Cependant, des difficultés techniques ont jusqu’à présent entravé les efforts visant à rétablir pleinement la production aux niveaux antérieurs à la fermeture.
Le secteur pétrolier koweïtien est en proie à l’instabilité politique, à de fréquents changements de gouvernement et à des remaniements constants au sein du ministère du pétrole et des institutions énergétiques.
En l’absence de volonté politique et de stabilité, le pays a jusqu’à présent eu du mal à relancer le champ géant vieillissant de Burgan – le deuxième plus grand du monde – qui est en déclin.