Le gouvernement du Kazakhstan a validé une stratégie de développement à long terme pour son industrie du raffinage pétrolier couvrant la période 2025-2040. Cette démarche vise à renforcer la compétitivité du secteur face à l’évolution du marché énergétique mondial, tout en s’appuyant sur une croissance continue de la demande intérieure et sur l’élargissement des débouchés à l’exportation.
Des objectifs clairs pour la production et l’exportation
Selon les autorités, la priorité est donnée à l’approvisionnement intégral du marché local en produits pétroliers de qualité supérieure, en réponse à une consommation prévue en hausse de 1,5 à 2 % par an. Cette tendance serait portée par l’urbanisation et le développement industriel. Parallèlement, la stratégie prévoit d’augmenter la part des exportations dans la production totale, avec pour cible que les ventes à l’étranger atteignent 30 % du volume raffiné d’ici 2040, en se concentrant notamment sur la Chine, l’Inde et les pays d’Asie centrale.
Développement de la filière pétrochimique
Le plan inclut également le développement du secteur pétrochimique et gazier, en particulier la création de nouvelles chaînes de valeur pour la production de polymères et d’engrais. Les investissements cumulés dans ce domaine pourraient atteindre jusqu’à 5 milliards $ (soit environ KZT2 379,4bn) selon les premières estimations officielles. Ce volet vise à accroître la valeur ajoutée locale et à soutenir l’emploi à travers l’industrialisation accrue du secteur.
Partenariats et ouverture à l’investissement international
La stratégie insiste sur l’amélioration de la base réglementaire, le renforcement des compétences locales, et l’ouverture à des partenariats avec des sociétés internationales pour l’échange de technologies. L’objectif affiché est de rendre le Kazakhstan plus attractif pour les investissements étrangers, tout en renforçant la résilience économique du pays face à la volatilité des prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Le ministère de l’Énergie souligne l’importance de ce positionnement régional, misant sur la transformation du modèle basé sur l’exportation de ressources vers un modèle industriel à forte composante technologique.
Le ministère précise que la feuille de route doit permettre de mieux anticiper les fluctuations de la conjoncture internationale, tout en contribuant à l’essor du secteur manufacturier national.