Le Kazakhstan change l’appellation du pétrole brut qu’il exporte via le réseau russe Transneft. Le pays mène une campagne explicative visant à garantir que son brut ne fait pas l’objet des sanctions internationales.
Dépendance aux infrastructures russes
Le Kazakhstan commercialisera dorénavant du brut sous le nom de Kazakhstan Export Blend Crude Oil (KEBCO). Ce changement de nom intervient alors que les sanctions contre la Russie sont à l’origine de difficultés potentielles. Le pays enclavé d’Asie centrale dépend des ports et des oléoducs russes pour exporter son pétrole brut.
Le Kazakhstan n’est pas partie prenante dans le conflit russo-ukrainien qui suscite l’instauration de sanctions contre la Russie. Toutefois, le pétrole kazakh se mélange, parfois, aux exportations russes. Cette situation pousse les États-Unis à accorder une dérogation pour le pétrole brut CPC, principalement d’origine kazakhe.
Le brut kazakh exempté de sanction
L’Union européenne déclare que les restrictions ne s’appliquent pas aux achats de pétrole brut provenant d’autres pays comme le Kazakhstan. En effet, le pétrole brut transitant par le territoire russe ne tombe pas sous le régime des sanctions instaurées par Bruxelles. Ainsi, malgré la situation géographique du pays, l’accès au brut kazakh demeure possible pour les raffineurs européens.
Le pétrole brut du Kazakhstan se commercialisait sous les appellations Oural et Sibérien légers. Toutefois depuis début juin, le pétrole brut kazakh, livré par l’oléoduc Atyrau-Samara possède l’appellation « KEBCO ». Il s’agit d’une décision pour différencier le brut d’origine kazakh sur le marché du pétrole brut.
1,5 million de b/j transitent par la mer Caspienne
Le Kazakhstan émet également des inquiétudes liées à la hausse des coûts d’assurances en mer Noire. Cependant les prix du mélange de brut CPC se redressent après une baisse au lendemain du début du conflit. De son côté, le brut russe de l’Oural demeure décoté.
Le CPC Blend, représentant l’essentiel des exportations de brut du Kazakhstan, chargé à Novorossiisk, transite depuis la mer Caspienne. Les exportations pétrolières restantes du pays se mélangent avec l’Oural russe. En effet, les volumes ne transitant pas par la route du CPC sont relativement modestes atteignant environ 200 000 b/j.