Le Japon et les Émirats arabes unis évaluent conjointement le développement d’une chaîne commerciale d’approvisionnement en hydrogène propre. L’objectif est de produire et d’exporter chaque année, 200.000 tonnes d’hydrogène propre depuis les Émirats arabes unis vers le Japon.
Des accords de partenariat entre le Japon et les EAU
Le Japon souhaite importer de l’hydrogène bleu en provenance des Émirats arabes unis sous la forme de méthylcyclohexane (MCH). L’accord entre les sociétés japonaises ENEOS et Mitsui et la compagnie pétrolière nationale émiratie (ADNOC) est public depuis le 7 juin. En outre, le projet s’articulera en deux phases, l’une utilisant l’hydrogène comme sous-produit, l’autre utilisant le gaz naturel.
Les trois sociétés effectueront l’étude technique de l’installation de production d’hydrogène d’une capacité de 50.000 tonnes par an. La phase d’étude de faisabilité du potentiel d’extension de cette installation concernera une production commerciale ultérieure de 200.000 tonnes par an. Par ailleurs, le raffineur japonais Cosmo Oil, en partenariat avec Fertiglobe, prévoit l’achat d’ammoniac bleu produit à Abou Dhabi.
Développement en Asie
Avec le Japon, le troisième plus grand producteur de l’OPEP accélère les projets d’hydrogène à faibles émissions de carbone. Ainsi, l’ADNOC renforce ses liens avec l’Asie. L’objectif est de fournir 25% d’hydrogène à faibles émissions de carbone dans le monde, d’ici 2030.
En 2021, l’ADNOC vendait des cargaisons d’ammoniac bleu aux japonais INPEX, Idemitsu et Itochu. Depuis, le Japonais Mitsui et le Sud-coréen GS Energy prennent des participations dans une usine d’ammoniac bleu. Ainsi, cette entreprise vise à produire 1 million de tonnes par an d’ammoniac bleu à Ruwais.
Des objectifs ambitieux
Le Japon voit un grand potentiel dans l’ammoniac comme carburant à zéro émission de dioxyde de carbone. En outre, le pays vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 46% d’ici 2030-2031 comparé à 2013-2014. Enfin, il prévoit d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Le Japon évalue la demande d’ammoniac pour la production d’électricité à 3 millions de tonnes par an en 2030. Elle atteindra 30 millions de tonnes par an en 2050, soit 1.5 fois le commerce international actuel. Les Émirats arabes unis disposent de plusieurs projets d’hydrogène et d’ammoniac ciblant les marchés d’exportations japonais, sud-coréens, allemands et indiens.