Au Japon, l’objectif d’Eneos est de mieux s’adapter à la demande intérieure de carburant et à la concurrence mondiale croissante. Outre la fermeture de ces deux raffineries, le groupe revoit également ses estimations de baisse de la consommation intérieure à la hausse.
Le Japon soustrait 247.500 barils quotidiens de ses capacités
En 2019, le groupe avait ainsi prévu une baisse de 2% chaque année de la demande intérieure de carburant. Après la pandémie de Covid-19, l’estimation est revue plutôt autour de 3% par an.
L’arrêt de la raffinerie de Negishi, disposant d’une capacité de 120.000 bpj, est prévue pour octobre 2022. La fermeture de celle de Wakayama d’une capacité de 127.500 bpj est, quant à elle, prévue pour octobre 2023, après 81 ans d’activités.
Eneos, représentant la moitié du marché de l’essence de l’archipel japonais, va ainsi réduire sa capacité de raffinage de 13%.
Un outil industriel moins compétitif
L’entreprise justifie ce choix par la baisse de la demande intérieure de produits pétroliers. Cette baisse est notamment entraînée par la tendance à la décarbonisation et le développement des véhicules électriques.
Parallèlement, la société constate une baisse de sa compétitivité à l’international, provoquée par l’émergence de raffineries à grande échelle sur le continent asiatique.
Par ailleurs, l’entreprise japonaise envisage de conserver 450 travailleurs de Wakayama en effectuant des transferts vers d’autres sites. Également, de reconvertir le site en centrale à énergie solaire ou biomasse.