Le Japon a récemment annoncé envisager la mise en place d’un nouveau programme visant à limiter l’utilisation du gaz dans les villes, par crainte d’une interruption de l’approvisionnement en GNL russe. La crainte d’une pénurie au cours du prochain hiver se fait déjà ressentir
Éviter une potentielle pénurie de gaz en hiver
Cette annonce s’inscrit dans un contexte de craintes croissantes de perturbations des approvisionnements en gaz naturel liquéfié en provenance de Russie.
Ainsi, l’exécutif a demandé aux Japonais de réduire leur consommation d’électricité autant que possible au mois de juillet 2022, alors que le pays connaît une forte vague de chaleur.
Selon un rapport de l’agence de presse de Kyodo, celui-ci envisage d’introduire un système similaire pour aider à réduire la consommation de gaz.
Ces mesures pourraient notamment permettre au gouvernement de demander aux familles et aux entreprises d’économiser leur consommation de gaz en ville. Dans le cas d’une pénurie d’approvisionnement un ordre de restriction pourrait également se mettre en place.
Le gouvernement n’a pas annoncé d’objectifs chiffrés pour le moment.
La discussion sur les nouvelles mesures commencera lors d’une réunion d’un groupe d’experts au courant du mois de juillet 2022. L’objectif est de les rendre effectives avant que la demande de chauffage n’augmente en hiver.
Le Japon dépend grandement des exportations de GNL russe
Le Japon est un pays particulièrement peuplé et industrialisé. Archipel de près de 7000 îles et îlots, son espace habitable est limité. L’étroitesse du pays n’aide pas à l’indépendance énergétique. Ce dernier se retrouve fortement dépendant de ses importations énergétiques et notamment du GNL russe.
De plus, le Japon se situe sur une zone volcanique. Cette particularité géologique a pour conséquence une quasi-absence de ressources en énergies fossiles.
Ainsi, depuis l’invasion de l’Ukraine, le pays se heurte à un risque historique en matière de sécurité énergétique. L’offre mondiale est limitée et les prix au comptant sont très élevés.
Les tensions avec Moscou s’intensifient, ce qui accroît la menace de perturbations de l’approvisionnement en gaz.
Enfin, en janvier, toutes les régions ne devraient pas atteindre le niveau de 3% de capacité de réserve d’électricité nécessaire pour éviter d’éventuelles pannes.