Le Japon Augmente ses Réserves de GNL

Le gouvernement japonais incite les compagnies à renflouer leurs réserves de GNL alors qu'une probable coupure du gaz russe se profile.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les décès de civils en Ukraine poussent le Japon à considérer une interruption des importations de carburant russe. Dans ce contexte, le Japon cherche donc à constituer des réserves suffisantes pour anticiper une telle mesure.

Le Japon à la recherche d’un équilibre

Le Japon, naturellement pauvre en ressources, s’est pourtant joint aux sanctions occidentales contre la Russie. Le Premier ministre, Fumio Kishida, a en effet annoncé l’interdiction du charbon russe et d’autres sanctions. La pression occidentale pour sanctionner la Russie augmente à mesure que les allégations de crime de guerre se multiplient.

M. Kishida cherche donc à trouver un équilibre entre sécurité énergétique et application de sanctions sévères. Dans cette dynamique, il a demandé aux compagnies d’électricité de s’assurer qu’elles disposent de 3 semaines de réserves. Il les a également exhortées à se vendre mutuellement du gaz plutôt que de l’offrir à l’étranger, selon une source de Reuters.

Les responsables du ministère discutent également des mesures relatives au GNL avec les représentants de l’industrie. Précisons que ces mesures resteront modestes. Le GNL russe ne représente que 3 % de la production totale d’électricité au Japon. Toutefois, la capacité de production au Japon a été mise à rude épreuve après la fermeture des centrales nucléaires suite à l’incident de Fukushima. Le gouvernement doit donc se montrer prévoyant vis-à-vis de la situation actuelle.

Un approvisionnement incertain

Le Japon vise donc à réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Toutefois, M. Kishida a précisé qu’il continuera à importer des carburants des projets Skhaline dans l’Extrême-Orient russe puisque le gouvernement et les entreprises japonaises détiennent des participations dans ces projets. La possibilité pour le Japon de maintenir le flux de gaz de Sakhaline est toutefois devenue moins certaine depuis que la Russie a menacé de couper le gaz aux pays européens « inamicaux » à moins qu’ils ne paient en roubles.

De plus, certains pays européens peuvent stocker du gaz naturel dans des gisements de gaz épuisés ou des cavernes souterraines. Le Japon, lui, doit conserver le GNL dans des entrepôts en surface. Ces terminaux ne peuvent stocker le combustible que pendant trois semaines environ.

Ainsi, l’approvisionnement en gaz naturel semble compromis au Japon. Le pays va donc devoir mettre en place des alternatives pour assurer sa sécurité énergétique.

Quelles alternatives pour le Japon ?

Face à l’incertitude croissante concernant les importations en provenance de Russie, les services publics japonais ont commencé à chercher des moyens de remplacer le gaz russe. Kensuke Matsufuji, président de Hiroshima Gas Co, s’exprime à ce sujet :

« Au cas où il serait impossible de l’obtenir [le GNL de Sakhaline], nous chercherons d’autres sources ou nous en procurerons auprès d’autres sociétés ».

Cette société, à titre d’exemple, obtenait jusqu’à aujourd’hui 50 % de son GNL en Russie. Selon son porte-parole, elle serait en discussion pour acheter du gaz ailleurs, notamment en Malaisie.

Tokyo Gas Co, qui obtient un dixième de son GNL de Russie, essaie également d’acheter davantage de gaz directement auprès des producteurs. La firme cherche à éviter les marchés au comptant, où le gaz est environ cinq fois plus cher. D’après son président, Takashi Uchida, la société a approché des producteurs de GNL aux États-Unis mais n’a pas encore obtenu d’engagement pour une augmentation des livraisons.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

Le Turkménistan cherche à élargir ses débouchés gaziers au-delà de la Chine

Le Turkménistan mobilise le Global Gas Centre pour renforcer ses liens commerciaux en Europe et en Asie du Sud, en réponse à la dépendance actuelle vis-à-vis de la Chine et à l’émergence d’un marché post-russe.

BOTAŞ renforce ses capacités GNL avec l’expansion du terminal de Marmara Ereğlisi

Le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de Marmara Ereğlisi opéré par BOTAŞ augmente sa capacité de regazéification, consolidant la position de la Türkiye comme acteur régional dans la redistribution du gaz vers les Balkans et l’Europe du Sud-Est.
en_1140331249540

La Hongrie saisira la justice après l’accord européen sur la fin du gaz russe

Budapest conteste l’accord européen visant à interdire les importations de gaz naturel russe d’ici 2027, jugeant la mesure incompatible avec ses intérêts économiques et les traités fondateurs de l’Union européenne.

L’Europe acte la fin du gaz russe et impose une recomposition totale de son marché gazier

L’Union européenne inscrit dans le droit une interdiction complète du gaz russe à l’horizon 2027, forçant utilities, opérateurs, négociants et États à reconfigurer contrats, flux physiques et stratégies d’approvisionnement sous haute contrainte réglementaire.

Perenco alimente Moundou en gaz naturel et réactive la question des investissements au Tchad

L’exploitation partielle du gaz associé du champ de Badila par Perenco permet de fournir de l’électricité à Moundou, illustrant les enjeux logistiques et financiers du développement gazier au Tchad.
en_114033331236540

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

La Commission européenne impose une transparence totale sur les contrats de gaz

Un nouveau règlement oblige les entreprises gazières à déclarer l’origine, le volume et la durée de leurs contrats, dans un contexte de fin programmée des importations russes.

L’Arabie saoudite active 450 MMcf/j à Jafurah pour maximiser ses revenus

Saudi Aramco lance la production du champ gazier non conventionnel de Jafurah, amorçant un plan d’investissement dépassant 100 Mds $ pour substituer du brut domestique et accroître les flux exportables sous contrainte OPEP+.
en_114022221234540

PLN sécurise 103 cargaisons de GNL pour 2026, l’Indonésie ancre sa stratégie d’approvisionnement

En mobilisant des contrats long terme avec BP et des infrastructures nouvelles, PLN engage l’Indonésie dans un basculement vers un usage domestique prioritaire du GNL, au cœur d’un programme soutenu par les investissements publics et les bailleurs internationaux.

TotalEnergies et des groupes japonais lancent un projet d’e-gaz à 250 MW au Nebraska

TotalEnergies, TES et trois sociétés japonaises vont développer une installation d’e-gaz industriel aux États-Unis, visant une capacité de 250 MW et une production annuelle de 75 000 tonnes d’ici 2030.

L’Argentine signe un accord de 8 ans avec l’Allemagne pour l’exportation de GNL

Le consortium argentin Southern Energy fournira jusqu’à deux millions de tonnes de GNL par an à l’allemand Sefe, marquant une première alliance sud-américaine pour l’importateur européen.
en_114018181134540-1

Londres retire un financement de $1,15bn au projet gazier de TotalEnergies au Mozambique

Le gouvernement britannique a mis fin à son soutien financier au projet de gaz naturel liquéfié de TotalEnergies au Mozambique, évoquant des risques croissants et des intérêts nationaux non servis par cette participation.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.

La Chine anticipe des pics de demande hivernale record sur fond de tensions énergétiques

Face à un hiver 2025 sous contrainte climatique et géopolitique, Pékin annonce des records attendus de demande en électricité et en gaz, plaçant charbon, LNG et réseaux UHV au centre d’un stress-test énergétique national.
en_114027272628540

L’Irak ouvre une enquête conjointe après l’attaque du site gazier stratégique de Khor Mor

Le gouvernement irakien et les autorités du Kurdistan ont lancé une enquête sur l’attaque de drone qui a visé le champ gazier de Khor Mor, provoquant l’arrêt de la production et des coupures majeures d’électricité.

PetroChina investit $5,43bn pour intégrer 11 Gm³ de stockage gazier stratégique avec PipeChina

PetroChina internalise trois grands sites de stockage de gaz via deux coentreprises avec PipeChina, représentant 11 Gm³ de capacité, pour un montant de CNY40,02bn ($5,43bn), consolidant sa maîtrise du réseau gazier intérieur.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.
en_114027271132540

Les entreprises européennes exposées à une vague de contentieux sur les contrats GNL russes

L’Union européenne facilite l’usage de la force majeure pour sortir des contrats gaziers russes d’ici 2028, une stratégie risquée pour les entreprises qui restent juridiquement liées à des clauses strictes.

Les fonds délaissent le gaz naturel pour miser sur les quotas carbone européens

Face à une surabondance anticipée de GNL à partir de 2026, les investisseurs déplacent leurs positions vers le marché européen du carbone, misant sur une offre resserrée et une trajectoire haussière des prix.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.