Le Guyana, qui dispose de réserves de pétrole estimées à 10 milliards de barils dont il a commencé l’exploitation, veut construite une raffinerie modulaire pouvant traiter 30.000 barils par jour (bpj) pour couvrir les besoins nationaux, a annoncé mardi le président Mohamed Irfaan Ali.
« Nous envisageons le lancement » d’un appel d’offres « pour une raffinerie de 30.000 barils », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie au Bureau d’investissement du Guyana (Go-Invest), une agence publique servant à orienter les investissements de ce petit pays de 800.000 habitants.
La raffinerie sera « modulaire » (raffinerie simplifiée qui nécessite des investissements moindres à celui des grands ensembles de raffinage), a précisé Peter Ramsaroop, dirigeant de Go-Invest.
« Il suffit de voir ce qui se passe dans le monde aujourd’hui – l’Ukraine, la guerre en Russie – pour voir comment les prix du carburant ont augmenté (…) la raffinerie n’est qu’une étape de plus dans l’examen de nos besoins dans un avenir proche », a estimé M Ramsaroop. La raffinerie sera installée dans l’est du pays, a-t-il indiqué, ajoutant que le gouvernement veillerait à en minimiser l’impact écologique. Le Guyana, couvert à plus de 90% de forêt vierge, vise malgré la découverte de pétrole à rester un pays au bilan carbone négatif ou neutre.
Considéré comme un nouvel eldorado pétrolier, ce pays d’Amérique du Sud produit actuellement environ 340.000 barils par jour, mais devrait tripler sa production avant 2026.