Le gouvernement Biden a annoncé mardi qu’il prévoyait d’obliger des dizaines de petites raffineries américaines à produire du biocarburant, revenant sur la politique de Donald Trump en la matière.
Le gouvernement Biden rejette 65 demandes d’exemptions
L’Agence de protection de l’Environnement (EPA) prévoit de rejeter 65 demandes d’exemption, s’appuyant sur une décision de justice datant de 2020 qui avait resserré les critères permettant d’en bénéficier.
Durant les premières années de son mandat, Donald Trump avait accordé plus de 80 exemptions, avant de virer de bord durant les derniers mois de sa présidence pour accommoder le monde agricole, mécontent de se voir privé d’une partie de ses débouchés.
L’immense majorité des biocarburants américains est produite à partir de maïs.
La décision, qui n’est qu’une proposition en l’état, a été soumise à consultation par l’EPA, en partie parce que son application aurait « des conséquences majeures » pour les raffineries concernées.
Baisse des quotas
Dans le même temps, le gouvernement Biden a nettement abaissé les quotas de biocarburants à raffiner pour les années 2020 et 2021, pour tenir compte des perturbations importantes qu’a connue le marché de l’énergie avec la pandémie de coronavirus.
L’EPA propose ainsi de réduire de 20,09 à 17,13 milliards de gallons (un gallon équivaut à 3,785 litres) le quota pour 2020, et de 20,77 à 18,52 milliards de gallons celui pour 2021.
Une loi sur les biocarburants (Renewable Fuel Standard), appliquée depuis 2007, oblige les raffineries à produire des volumes croissants de biocarburant.
Celles qui ne satisfont pas ou pas complètement à cette obligation ont la possibilité d’acheter des crédits, baptisés RIN (Renewable identification number), pour compenser.
Pour témoigner de son ambition en matière de réduction de l’utilisation des énergies fossiles, le gouvernement Biden a néanmoins fixé, pour 2022, un objectif élevé, à 20,77 milliards de gallons.