Le GNL canadien intéresse les pays européens cherchant des alternatives au gaz russe. En Allemagne, Olaf Scholz l’annonce. Ce dernier est également soutenu par Naftogaz, la compagnie ukrainienne.
Le GNL canadien, une option?
Le GNL canadien semble constituer une alternative viable pour l’Europe. Toutefois, les responsables allemands définissent cette solution comme une « perspective à moyen terme ». De fait, les coûts seraient très élevés et la construction de nouveaux gazoducs serait nécessaire.
L’idée reste tout de même envisageable pour le gouvernement allemand. Michael Link, coordinateur transatlantique du gouvernement allemand, définit cette alternative comme étant plus logique. Ainsi, il met en avant le caractère fiable et démocratique du Canada tout en le comparant à la Russie.
De plus, il ajoute que le Canada dispose de normes environnementales et sociales plus élevées. Michael Link préconise également la présence du GNL canadien à une échelle globale. Il souligne alors l’importance de l’offre canadienne sur les marchés asiatiques.
Il commente:
« Le gaz exporté là-bas va sur le marché mondial, il augmente l’offre et exerce une pression à la baisse sur les prix. »
Naftogaz soutient cette annonce d’Olaf Scholz. Rappelons que Kiev est en conflit avec l’Allemagne quant à sa politique gazière. De fait, ces tensions s’articulent principalement autour de deux points. D’abord, l’accord avec Moscoun pour Nord Stream 2. Ensuite, l’accord avec le Canada concernant la livraison de la turbine de Nord Stream 1.
Par ailleurs, la compagnie gazière ukrainienne ne se contente pas de promouvoir le GNL canadien. De fait, au début de l’année, elle a signé un protocole d’accord avec Symbio Infrastructure.
Yuriy Vitrenko, PDG de Naftogaz, s’exprime également à ce sujet:
« Les fournisseurs canadiens n’ont pas de position dominante sur le marché allemand et n’en abusent pas comme Gazprom, qui réduit artificiellement l’offre, accapare le marché et arnaque ses clients. »
Cette affirmation fait référence aux récents accrocs concernant la réduction des volumes de gaz acheminés par NordStream 1. Les livraisons vers l’Europe ne s’élèvent qu’à 20% de la capacité du gazoduc.
Une volonté de venir en aide à l’Europe
Ainsi, l’Europe pourrait compter sur le GNL canadien. Par ailleurs, celui-ci est moins carboné. Les discussions quant à un possible approvisionnement en gaz canadien s’inscrivent dans la volonté de son gouvernement.
Ainsi, le Canada avait déclaré l’ambition de venir en aide à l’Europe afin de résoudre sa crise énergétique. De plus, le pays avait accéléré les autorisations nécessaires pour l’exportation de gaz afin de répondre aux besoins de diversification.