Mercredi, le prix du gaz naturel en Europe a atteint son plus haut depuis mi-juin. La demande croissante de GNL asiatique a contribué à cette hausse, tandis que des périodes de maintenance et une possible grève pourraient affecter l’offre.
Hausse significative du prix du gaz en Europe due à la demande asiatique.
À 14h30 (16h30 à Paris), le contrat à terme du TTF néerlandais augmentait de près de 27%, atteignant 39,24 euros/MWh. En tant que référence européenne, il avait ainsi précédemment atteint 43,545 euros/MWh, le niveau le plus élevé en deux mois.
« L’Asie enchérit pour du GNL », résume Helge André Martinsen, analyste chez DNB interrogé par l’AFP, mentionnant les stocks faibles de GNL du Japon et de la Corée du Sud.
Risques de perturbation de l’approvisionnement en gaz en raison d’une grève potentielle en Australie.
De même, la presse financière fait état d’une grève potentielle de travailleurs d’installations de GNL en Australie. La quasi-totalité des employés de production des plates-formes de GNL de North Rankin, Goodwyn et Angel du géant australien de l’énergie Woodside pourraient en effet cesser le travail dès la semaine prochaine, rapporte le quotidien économique australien The Australian Financial Review. Ces derniers pourraient même être rejoints par des employés de Chevron des installations de Wheatstone et Gorgon.
Cette grève potentielle devrait encore « favoriser l’appétit de l’Asie pour des cargaisons alternatives de GNL », les acheteurs asiatiques se reportant ainsi sur le marché européen et entrant « en concurrence avec l’Europe ».
Perspectives de hausse du prix du gaz en Europe en raison de l’offre réduite et des conditions météorologiques.
Pour les analystes d’Energi Danmark, il s’agit là d’un « signal haussier clair » car l’Europe « pourrait perdre sa part de gaz naturel liquéfié à moins que les prix (du marché européen) n’augmentent également ».
« Une offre réduite en provenance de Norvège et des prévisions météorologiques un peu plus chaudes ajoutent à la hausse », ajoutent-ils.
Avec la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen. Selon M. Martinsen, à partir du 26 août, d’importantes maintenances des installations gazières en Norvège devraient réduire les exportations norvégiennes par gazoduc de plus de 40%.