La Société gabonaise de raffinage (Société gabonaise de raffinage, SOGARA) a annoncé un projet de développement visant à tripler la capacité de transformation pétrolière du Gabon à l’horizon 2030. Ce plan comprend la réhabilitation de l’actuelle raffinerie de Port-Gentil et la construction d’une nouvelle installation, pour un investissement total de 40 milliards FCFA ($69,5mn), selon Le Nouveau Gabon.
Un programme structuré en deux phases
Le programme sera mis en œuvre en deux étapes distinctes, avec une première phase de modernisation de l’unité existante à finaliser en 2027, suivie de la construction d’une nouvelle raffinerie d’ici 2030. L’administrateur-directeur général de la SOGARA, Christian Avaro Yeno, a précisé que 30 % du financement proviendra des fonds propres de l’entreprise, tandis que 70 % seront levés via des emprunts extérieurs.
La raffinerie actuelle, mise en service en 1964, fournit environ 900 000 tonnes de produits pétroliers par an. Elle produit notamment 450 000 tonnes de carburants blancs et 350 000 tonnes de gasoil. La modernisation de cette unité permettra d’élever sa capacité à 1,25 million de tonnes par an d’ici 2027, pour un coût estimé à 2,5 milliards FCFA.
Réduction des importations et couverture à long terme
L’objectif affiché par la SOGARA est de satisfaire les besoins nationaux en hydrocarbures tout en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis des importations. L’entreprise prévoit que cette nouvelle configuration permettra de répondre à la demande nationale jusqu’en 2050.
Les travaux de réhabilitation sont déjà en cours à Port-Gentil, mais aucun calendrier précis n’a encore été dévoilé concernant le lancement de la nouvelle raffinerie. Aucun détail technique ou commercial supplémentaire n’a été publié sur le second site, notamment en ce qui concerne sa capacité finale ou ses éventuels partenaires étrangers.
La stratégie s’inscrit dans une volonté de renforcement de la souveraineté énergétique, dans un contexte où le secteur pétrolier reste central pour les recettes publiques gabonaises. La concrétisation du projet dépendra de l’accès aux financements externes nécessaires à la seconde phase.