Le G7 veut « accélérer » sa sortie des énergies fossiles et cesser sa pollution plastique

Les pays du G7 s'engagent à accélérer leur sortie des énergies fossiles sans échéance précise et visent à éliminer toute nouvelle pollution plastique d'ici 2040, mais les ONG environnementales critiquent le manque d'ambition des décisions prises.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer de nouvelle échéance, et ont décidé de viser en commun zéro nouvelle pollution plastique d’ici 2040. Leur promesse de sortir des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ne concerne cependant pas celles qui sont assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2, précise le communiqué commun des ministres du Climat, de l’Energie et de l’Environnement du G7, réunis depuis samedi à Sapporo (nord du Japon).

Au lieu d’un calendrier précis, ces grands pays industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) inscrivent plus vaguement cet objectif dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone énergétique d’ici 2050 « au plus tard ». Ils s’étaient déjà engagés l’an dernier à décarboner majoritairement leurs secteurs électriques d’ici 2035, un objectif reconfirmé dimanche.

Signe de négociations difficiles, ils ne sont pas parvenus à s’engager en particulier sur une date de sortie du charbon dans le secteur de l’électricité, alors que le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l’échéance de 2030. Au niveau environnemental, les pays du G7 ont promis de réduire à zéro leur pollution plastique additionnelle d’ici à 2040, grâce notamment à l’économie circulaire, la réduction ou l’abandon des plastiques jetables et non recyclables.

L’Allemagne, la France, l’UE, le Royaume-Uni et le Canada font déjà partie d’une coalition internationale ayant fait le même engagement l’an dernier. Mais c’est la première fois que les Etats-Unis, le Japon et l’Italie les rejoignent. Il s’agit ainsi d’un « signal fort » avant la prochaine session de négociation d’un traité international sur le plastique fin mai à Paris, a salué dans un communiqué le ministre français de la Transition écologique Christophe Béchu.

L’enjeu est crucial: la quantité de déchets plastiques a doublé dans le monde en vingt ans, et seuls 9% d’entre eux sont réellement recyclés, selon l’OCDE. Et l’ONU estime que la quantité de plastique rejetée dans les océans va presque tripler d’ici à 2040.

« Point d’appui important »

La décision de sortir de l’ensemble des énergies fossiles marque une « avancée forte », a aussi salué dans un entretien à l’AFP la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. « C’est un point d’appui important pour pouvoir élargir cette approche » au G20 en Inde et à la conférence de l’ONU sur le climat (COP28) de Dubaï en fin d’année », a-t-elle estimé, tout en admettant que ces futures négociations mondiales « ne vont pas être évidentes ».

Les membres du G7 se devaient de faire preuve d’unité et de volontarisme après le dernier rapport de synthèse alarmant du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publié en mars. Selon le Giec, le réchauffement de la planète causé par l’activité humaine atteindra 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle dès les années 2030-2035.

Ce qui met encore plus en péril l’objectif de l’accord de Paris de 2015 de limiter la hausse des températures à ce niveau, ou du moins nettement en dessous de 2°C. Le G7 a aussi réaffirmé dimanche son engagement d’oeuvrer avec les autres pays développés à rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020. Un sommet pour améliorer l’accès aux financements des pays en développement en matière climatique, un point sensible et crucial, est notamment prévu fin juin à Paris.

« Cela manque encore d’ambition »

Du fait du contexte géopolitique mondial très tendu avec la guerre en Ukraine depuis l’an dernier et des propositions conservatrices du Japon sur le gaz naturel, les ONG environnementales redoutaient que la réunion de Sapporo n’aboutisse à une régression. Le G7 a reconnu comme l’an dernier que des investissements dans le gaz naturel « pouvaient être appropriés » pour aider certains pays à traverser la crise énergétique actuelle. Mais la primauté d’une transition énergétique « propre » et la nécessité de réduire la demande de gaz ont été soulignées dans le même temps.

L’autre proposition japonaise de faire reconnaître l’ammoniac et l’hydrogène comme des co-combustibles « propres » pour les centrales thermiques a été également entourée de garde-fous. Ces technologies doivent être développées à partir de sources « bas carbone et renouvelables », a insisté le G7. Le ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti) Yasutoshi Nishimura s’est toutefois déclaré satisfait que le G7 ait reconnu « des voies diverses pour parvenir à la neutralité carbone ».

Interrogé par l’AFP, le patron de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) Fatih Birol a aussi salué un message du G7 « combinant nos soucis de sécurité énergétique tout en fournissant une feuille de route face à la crise climatique ». Les ONG environnementales étaient en revanche déçues. « N’en déplaise aux jeux de rhétorique des ministres du G7, de nouveaux investissements dans le gaz (…) ne peuvent pas être compatibles » avec leurs objectifs climatiques, a ainsi critiqué Collin Rees d’Oil Change International. « Il y a du positif » dans les annonces du G7 « mais cela manque encore d’ambition » à la hauteur des enjeux, a aussi estimé Daniel Read de Greenpeace.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.
en_11405092953540

France: RTE ouvre le débat public sur 100 milliards d’euros pour le réseau électrique

La France engage une concertation nationale autour du plan de RTE visant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour moderniser le réseau de transport d’électricité haute tension.

La Californie accélère les permis pour capter les crédits fiscaux fédéraux

Le gouverneur Gavin Newsom ordonne une mobilisation des agences californiennes pour sécuriser les crédits de l’Inflation Reduction Act avant leur expiration, en ciblant les projets énergétiques prêts à entrer en construction.

L’industrie allemande alerte sur un fardeau énergétique de €5.4tn d’ici 2049

La transition énergétique allemande pourrait coûter jusqu’à €5.4tn ($6.3tn) d’ici 2049, selon la principale organisation industrielle, qui pointe un risque pour la compétitivité nationale.
en_114030939540

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.
en_11402092028540

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.
en_11401092032540

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.

Crise politique en France : la feuille de route énergétique menacée d’un nouveau report

La publication du décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue depuis deux ans, est compromise par les tensions politiques internes, mettant en péril les investissements stratégiques dans le nucléaire et les renouvelables.
en_1140310833540

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.
en_11402808273540

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Washington prolonge les ordres d’urgence pour renforcer le réseau électrique portoricain

Le Département de l’Énergie des États-Unis a prolongé jusqu’en novembre les mesures d’urgence permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique de Porto Rico face aux risques de surcharge et de pannes récurrentes.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.