Les pays du G7 se sont engagés vendredi à décarboner la majorité de leur secteur électrique “d’ici 2035”, ainsi qu’à mettre fin à tout financement international des projets liés aux énergies fossiles dès cette année.
Décarboner le secteur de l’électricité
“Nous nous engageons à atteindre un secteur de l’électricité majoritairement décarboné d’ici 2035″, ont-ils déclaré dans une déclaration publiée à l’issue d’une réunion des ministres du Climat et de l’Energie à Berlin.
Pour atteindre cet objectif, les pays s’engagent “à soutenir l’accélération de la sortie mondiale du charbon” et à “développer rapidement les technologies et les politiques nécessaires à la transition vers une énergie propre”.
C’est la première fois que les sept puissances industrielles (États-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne) s’engagent ensemble sur un tel objectif.
Fin des subventions pour les projets d’énergies fossiles
Les ministres ont également promis de mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans technique de capture du carbone d’ici “fin 2022”. Le revirement du Japon, dernier pays du groupe qui refusait de s’engager sur cette question, permet cette annonce.
Une vingtaine de pays, dont les autres Etats du G7, avaient déjà signé une déclaration en ce sens en novembre dernier, lors de la COP 26 à Glasgow.
“Il est bien que le Japon, premier financeur des combustibles fossiles au monde, ait rejoint les autres pays du G7″, commente auprès de l’AFP Alden Meyer, expert pour le Think Tank européen E3G.
Les Etats du G7 ont également rappelé leur objectif commun de supprimer toute subvention directe à des énergies fossiles “d’ici 2025”. “Récompenser un comportement nuisible au climat par des subventions (…), c’est absurde et cette absurdité doit être éliminée”, a commenté Robert Habeck le ministre allemand de l’Economie et du Climat, lors d’une conférence de presse vendredi.
Selon l’ONG Oil Change International, entre 2018 et 2020, les seuls pays du G20 ont financé de tels projets à hauteur de 188 milliards de dollars, principalement via des banques multilatérales de développement.