Une réunion des ministres de l’Energie du G20 s’est achevée vendredi sans communiqué conjoint à cause de “désaccords” mais avec un engagement des grandes économies pour accélérer une transition énergétique “équitable”, a annoncé l’Indonésie, pays hôte.
Le “Bali Compact”, document non contraignant proposé par l’Indonésie qui préside le G20 cette année, détaillant les mesures nécessaires pour parvenir à un objectif de zéro émissions, a été approuvé par tous les membres du groupe, a indiqué le ministre de l’Energie indonésien Arifin Tasrif.
“Les ministres de l’Energie du G20 ont envoyé un signal fort au marché pour que les acteurs politiques prennent des mesures pour renforcer un environnement favorable aux investissements (…) et permettre une transition énergétique propre, durable, équitable, et inclusive, notamment pour les pays en développement”, a indiqué le ministre au cours d’une conférence de presse en ligne.
Si les détails du texte n’ont pas été publiés, ses principes visent à mettre en place les conditions pour stimuler les investissements dans les énergies non-carbone, selon le ministre.
Mais le groupe n’est pas parvenu à s’accorder sur un communiqué formel à cause de “désaccords entre les pays” au cours de la réunion d’une journée qui se tenait à Bali, a indiqué Arifin Tasrif, sans plus de détails.
Plusieurs ministres, notamment britanniques et français ont commencé leurs interventions en dénonçant l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a déstabilisé l’approvisionnement en énergie et les marchés énergétiques mondiaux.
“Cette crise énergétique actuelle nous montre que nous devons accélérer la transition vers des énergies décarbonées”, mais la présence de la Russie à la réunion n’a pas permis un consensus pour obtenir un communiqué, a indiqué une source proche de la réunion à l’AFP.
La secrétaire d’État à l’écologie Bérangère Couillard représentait la France à la réunion, où étaient présents des ministres des Etats-Unis, Arabie saoudite, Russie, Australie, Inde et Afrique du Sud et plusieurs représentants de l’Union européenne.
Ces pourparlers suivent une réunion dédiée au climat mercredi, qui a aussi échoué à produire un communiqué conjoint, reflétant les profondes divisions entre les plus grandes économies mondiales.
Le ministre britannique au Climat Alok Sharma, qui assistait à cette réunion, a appelé les pays à “revisiter et renforcer” leurs engagements pour parvenir à la neutralité carbone.
“Il ne doit pas y avoir de recul sur les engagements”, a plaidé sur twitter, celui qui a présidé la dernière conférence de l’Onu sur le climat, la COP27.
La réunion est un prélude au sommet du G20 de novembre auquel le président russe Vladimir Poutine devrait assister, selon son homologue indonésien Joko Widodo.