Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a affiché un rendement quasiment nul (+0,1%) au troisième trimestre du fait du repli des marchés boursiers, a annoncé jeudi la Banque de Norvège qui chapeaute le fonds.
Le fonds souverain de la Norvège affiche un rendement de €3,2 milliards au T3
Infime par rapport aux 9,4% dégagés au premier semestre, ce rendement représente tout de même 31 milliards de couronnes (3,2 milliards d’euros), reflet de la valeur colossale du bas de laine. Fin septembre, il pesait 11.674 milliards de couronnes, soit plus de 1.200 milliards d’euros.
« Le marché des actions a continué à s’améliorer jusqu’en août avant de retomber légèrement dans la deuxième moitié du trimestre », a expliqué le numéro du fonds, Trond Grande, dans un communiqué.
Les actions, qui représentaient 71,5% du portefeuille total fin septembre, ont perdu 0,1% sur le trimestre. En revanche, les placements obligataires (25,9% des actifs) et surtout les investissements immobiliers (2,5%) ont gagné respectivement 0,1% et 3,6%. Le reliquat du portefeuille (0,1%) consiste en des projets d’énergies renouvelables non cotés en Bourse, une nouvelle classe d’actifs.
Mission : faire fructifier les revenus pétroliers
Abondé depuis les années 1990, le fonds norvégien est censé faire fructifier les revenus pétroliers de l’État afin de financer les dépenses futures du généreux Etat-providence norvégien. Présent au tour de table de quelque 9.000 entreprises fin 2020, il est l’un des plus gros investisseurs au monde, contrôlant près de 1,5% de la capitalisation boursière mondiale.
Fin septembre, il a exclu de son portefeuille quatre groupes de médecine traditionnelle chinoise dont les produits sont fabriqués à partir d’espèces animales menacées, notamment avec des os de léopard, des cornes d’antilope saïga ou encore des écailles de pangolin.