Le Fonds OPEP pour le développement international (Fonds OPEP) a approuvé un ensemble de financements représentant près d’un milliard de dollars à l’occasion de sa 190ᵉ réunion de gouvernance à Vienne, marquant une étape importante dans l’allocation de ressources vers des secteurs économiques clés.
Ce financement couvre à la fois des opérations publiques et privées, avec pour objectifs principaux le renforcement des infrastructures, l’amélioration des chaînes de valeur agricoles et l’appui aux réformes institutionnelles dans les pays bénéficiaires.
Financements pour les opérations publiques
Le volet public comprend des prêts significatifs dans diverses régions, visant à répondre à des besoins spécifiques d’ordre économique et structurel :
– Bangladesh : 96,1 millions d’euros, en partenariat avec la Banque asiatique de développement (ADB), pour un programme de réformes économiques axé sur le développement du secteur privé et l’optimisation des ressources fiscales.
– Burkina Faso : 30 millions de dollars pour un projet visant à améliorer l’accès aux services sociaux essentiels, notamment en matière de santé et d’éducation, cofinancé par la Banque mondiale.
– Mauritanie : 40 millions de dollars dédiés à l’interconnexion électrique avec le Mali, dans le cadre d’un projet multipartenaires destiné à renforcer l’approvisionnement énergétique.
– Comores : 17,5 millions de dollars pour des initiatives de gestion financière publique et de croissance économique résiliente.
Interventions ciblées dans le secteur privé
Les financements pour les acteurs privés visent à combler les lacunes dans le financement des PME et à renforcer les capacités des secteurs économiques stratégiques :
– Égypte : 40 millions de dollars pour la construction de deux parcs éoliens dans le golfe de Suez, avec une capacité cumulée de 1,1 gigawatts.
– Côte d’Ivoire : 50 millions d’euros alloués à un mécanisme de financement commercial pour soutenir le secteur du cacao et ses cinq millions de personnes dépendantes.
– Paraguay : 40 millions de dollars pour renforcer le portefeuille de prêts agricoles et PME d’une institution bancaire locale.
Perspectives pour 2024 et au-delà
Ces financements reflètent une stratégie visant à cibler des projets à fort impact économique tout en diversifiant les zones d’intervention. L’approche se concentre sur la stabilisation des économies locales, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et le soutien aux mécanismes financiers dans des marchés complexes.
Dans des pays comme le Honduras ou le Kenya, le Fonds a également apporté son appui à des initiatives d’intégration économique et de gouvernance afin de renforcer les cadres institutionnels et la résilience des systèmes financiers.
La diversification des prêts, incluant aussi bien les infrastructures physiques que les secteurs agricoles et énergétiques, montre un recentrage sur des priorités nationales et régionales, adaptées aux réalités politiques et économiques.