Le Danemark a conclu l’année 2024 avec des réserves de gaz atteignant 93,76 % de sa capacité totale, soit environ 9,21 TWh, selon les données de Trading Economics. Bien que cette performance ait dépassé l’objectif minimal de 90 % imposé par l’Union européenne, elle est restée inférieure à la recommandation de 95 % pour garantir une sécurité énergétique optimale durant l’hiver.
Des objectifs européens stricts pour sécuriser l’hiver
L’Union européenne exige de ses États membres qu’ils remplissent leurs installations de stockage de gaz à au moins 90 % avant le 1ᵉʳ novembre. Cette politique vise à renforcer la résilience énergétique collective face aux tensions sur le marché, exacerbées par des facteurs géopolitiques et climatiques.
Pour le Danemark, cet objectif représente un minimum de 9,33 TWh de gaz stocké. Le seuil recommandé, fixé à 95 %, équivaut à 9,85 TWh. Malgré des progrès notables, le pays n’a pas pu atteindre ce niveau en raison de contraintes spécifiques.
Les raisons d’un retard persistant
Le Danemark a invoqué plusieurs facteurs pour justifier ce résultat mitigé. Parmi eux figurent des retards dans la maintenance des infrastructures de stockage et une production locale de gaz insuffisante. Ces difficultés ont été communiquées à la Commission européenne, dans un dialogue constant pour expliquer les écarts par rapport aux objectifs.
Cependant, la situation s’est aggravée début 2025. Au 1ᵉʳ janvier, les réserves de gaz danoises étaient tombées à 59,2 %, soit environ 6,14 TWh. Ce niveau, bien inférieur aux seuils recommandés, expose le pays à des risques importants pour le reste de l’hiver.
Un hiver difficile pour les réserves énergétiques
Plusieurs éléments ont contribué à cette baisse des stocks. Une consommation accrue pendant les mois les plus froids, combinée à des tensions sur l’approvisionnement européen et à une hausse des prix sur le marché du gaz, a limité les capacités de reconstitution des réserves.
Cette situation critique met en lumière les limites structurelles du Danemark en matière de stockage de gaz. Avec une capacité totale de 10,37 TWh, le pays est particulièrement vulnérable face aux variations du marché et aux interruptions de l’approvisionnement.
Perspectives et solutions envisagées
Pour pallier ces défis, le gouvernement danois devra intensifier ses efforts de coordination avec les opérateurs d’infrastructures et l’Union européenne. L’objectif immédiat est de stabiliser les approvisionnements pour la fin de l’hiver.
À moyen terme, le Danemark pourrait diversifier ses sources d’énergie et investir dans des infrastructures plus robustes. La transition énergétique en cours, axée sur les énergies renouvelables, pourrait offrir des solutions complémentaires pour réduire la dépendance au gaz naturel.