Le Guyana a accordé une nouvelle concession pétrolière à ExxonMobil pour développer un projet dans le bloc Stabroek, une zone maritime disputée avec le Venezuela. Liam Mallon, président d’ExxonMobil, a déclaré que ce projet « augmentera la capacité de production du pays à environ 1,3 million de barils par jour ».
Réponse ferme du Venezuela
Le gouvernement vénézuélien, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Yvan Gil, a « rejeté fermement la licence illégale de production de pétrole accordée par le gouvernement de la République coopérative du Guyana ». Le Venezuela insiste sur le fait que cette zone fait partie des « zones maritimes à délimiter ».
Historique du conflit
Le contentieux entre les deux pays s’est intensifié avec le lancement par le Guyana d’appels d’offres pétroliers en septembre 2023 dans des eaux au large de l’Essequibo. Le Guyana maintient que « la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris ». En contraste, le Venezuela soutient que « le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol ».
Efforts de résolution et réactions diplomatiques
Les tensions ont été temporairement apaisées en décembre lors d’une rencontre entre les présidents des deux pays, où ils ont convenu de ne « jamais recourir à la force ». Cependant, le Venezuela a continué de contester activement les droits du Guyana sur l’Essequibo, exacerbant les tensions entre les deux nations.
Contexte socio-économique de l’Essequibo
L’Essequibo, avec ses quelque 125 000 habitants, représente un cinquième de la population du Guyana et les deux tiers de la superficie du pays, rendant le conflit non seulement géopolitique mais aussi crucial pour l’économie et la démographie régionale.
La nouvelle concession d’ExxonMobil au Guyana, malgré les promesses de développement économique, continue de raviver un vieux conflit territorial avec le Venezuela, avec des implications potentiellement graves pour la stabilité régionale.