Le Canada franchit une nouvelle étape dans le développement de l’éolien marin avec son adhésion à l’Alliance mondiale pour l’éolien en mer (Global Offshore Wind Alliance ou GOWA). Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à structurer l’industrie et à consolider les bases d’un marché en pleine expansion. La Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont également rejoint l’Alliance en tant que gouvernements provinciaux, témoignant de la volonté des autorités de maximiser les opportunités économiques de ce secteur.
Un marché mondial en croissance
L’industrie de l’éolien marin représente un marché estimé à plusieurs milliers de milliards de dollars, avec des perspectives d’expansion soutenues par les besoins énergétiques croissants et les engagements internationaux. La GOWA, créée lors de la COP27 en 2022, vise à accélérer la production mondiale d’énergie éolienne offshore, avec un objectif de 380 gigawatts (GW) installés d’ici 2030.
L’adhésion du Canada à cette organisation lui permet de bénéficier d’un cadre de coopération international et d’un accès privilégié à l’expertise technique et réglementaire du secteur. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où plusieurs nations cherchent à structurer leur industrie énergétique autour de nouvelles technologies et à attirer les investissements étrangers.
Un cadre réglementaire en évolution
Pour accompagner le développement du secteur, le gouvernement canadien a mis en place un cadre législatif adapté. Le projet de loi C-49 a été adopté afin d’intégrer les énergies renouvelables marines dans la régulation des hydrocarbures extracôtiers. Cette réforme étend le mandat des organismes de régulation et fixe un cadre de développement pour l’éolien marin en Atlantique.
En parallèle, le Règlement sur l’énergie renouvelable extracôtière impose aux promoteurs des normes de sécurité et de protection de l’environnement. L’objectif est de structurer le marché tout en réduisant les risques liés à l’implantation de nouveaux projets. Ces évolutions réglementaires devraient rassurer les investisseurs et faciliter l’accélération du déploiement des infrastructures.
Des opportunités pour les acteurs économiques
L’adhésion à la GOWA ouvre des perspectives économiques pour les entreprises canadiennes impliquées dans l’éolien offshore. Des investissements sont déjà engagés pour identifier les zones les plus propices au développement de parcs éoliens, notamment grâce aux évaluations régionales menées sur les côtes atlantiques.
De plus, des initiatives telles que les Subventions aux collectivités autochtones et côtières pour l’énergie éolienne extracôtière et l’Étude sur l’intégration et la transmission de l’énergie éolienne extracôtière dans le Canada Atlantique visent à mieux structurer le marché. Ces dispositifs contribuent à sécuriser les futurs projets et à optimiser l’intégration de l’éolien marin dans le réseau énergétique national.
Un positionnement stratégique sur la scène internationale
Avec le plus long littoral au monde et un fort potentiel en ressources éoliennes, le Canada se positionne comme un acteur clé du marché mondial. Son intégration à la GOWA lui permet de s’aligner sur les standards internationaux et de participer aux dynamiques d’investissement en cours dans l’éolien en mer.
Les perspectives de croissance de ce secteur pourraient également stimuler la création d’emplois spécialisés et renforcer l’activité industrielle dans les provinces maritimes. En s’intégrant dans un réseau international structuré, le Canada cherche ainsi à maximiser ses opportunités économiques et à consolider son rôle dans le marché énergétique global.