Le Canada a récemment annoncé un investissement supplémentaire de 500 millions de dollars canadiens dans le programme Smart Renewables and Electrification Pathways (SREPs). Cette initiative vise à financer de nouveaux projets d’énergie renouvelable afin de soutenir la transition vers un réseau électrique plus propre et plus efficace. Le ministre canadien de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a souligné l’importance de cette mesure pour renforcer la fiabilité du réseau et répondre à la demande croissante en électricité. Le gouvernement appelle également les investisseurs privés à participer activement au financement de la transition énergétique du pays.
Ce nouveau financement porte le total du programme SREPs à environ 4,5 milliards de dollars canadiens. Depuis son lancement en 2021, le programme a approuvé le financement de 72 projets, permettant le déploiement d’environ 2 700 mégawatts de nouvelle capacité d’énergie renouvelable. Ces projets devraient produire suffisamment d’électricité pour alimenter 700 000 foyers par an et réduire les émissions de dioxyde de carbone équivalent (CO2e) de plus de 3,1 mégatonnes par an. Les investissements visent notamment à moderniser les infrastructures existantes, améliorer la fiabilité du réseau et intégrer de nouvelles sources d’énergie renouvelable.
Une demande énergétique en forte croissance
L’augmentation de la demande en électricité est en partie attribuée à la prolifération des centres de données à travers le pays. Les entreprises de services publics canadiennes doivent désormais intégrer la consommation électrique de ces centres dans leurs prévisions. Par exemple, Hydro-Québec anticipe une augmentation de 4,1 térawattheures de la demande en électricité des centres de données entre 2023 et 2032. De même, les opérateurs de systèmes électriques en Ontario et en Alberta prennent en compte cette croissance dans leurs perspectives énergétiques.
Le gouvernement estime que pour atteindre la neutralité carbone, le Canada devra investir entre 125 et 140 milliards de dollars canadiens par an. Ce chiffre souligne l’ampleur des investissements nécessaires pour transformer le paysage énergétique du pays. En plus des fonds publics, le gouvernement met l’accent sur l’importance des investissements privés pour combler cet écart financier. L’appel à l’investissement privé est également soutenu par de nouvelles directives visant à attirer les capitaux mondiaux vers des projets d’énergie propre au Canada.
Nouvelles directives pour les investissements durables
En parallèle à ce financement, le gouvernement canadien a dévoilé un nouveau cadre pour la taxonomie des investissements climatiques. Annoncées le 9 octobre, ces lignes directrices volontaires, baptisées « Made-In-Canada », ont pour objectif de renforcer les investissements privés dans la décarbonisation du secteur énergétique. Le gouvernement affirme que, au-delà des incitations financières, les investisseurs ont besoin de directives robustes et transparentes pour classifier de manière crédible leurs investissements dans l’économie propre en voie vers la neutralité carbone.
De plus, le Canada imposera des « divulgations financières liées au climat pour les grandes entreprises privées constituées au niveau fédéral ». Selon le gouvernement, ces divulgations obligatoires attireront davantage de capitaux privés et permettront une meilleure compétitivité sur la scène internationale. Jonathan Arnold, responsable de la recherche à l’Institut Canadien du Climat, a salué ces initiatives, déclarant qu’elles préparent le terrain pour une « accélération majeure de la transition énergétique propre du Canada ».
Un appel à la collaboration entre secteurs public et privé
Le ministre Wilkinson a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les gouvernements provinciaux, territoriaux, les communautés autochtones et les partenaires non gouvernementaux pour atteindre les objectifs communs d’un réseau électrique propre et écoénergétique. Les fonds alloués dans ce dernier cycle de financement seront attribués à des projets qui modernisent les actifs existants, augmentent la fiabilité du réseau, ajoutent de nouvelles ressources d’énergie renouvelable et aident à répondre à la demande croissante en électricité.
Depuis 2021, le programme SREPs a démontré son efficacité en soutenant des projets qui contribuent significativement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la transition vers des sources d’énergie renouvelables. Les initiatives financées non seulement favorisent la croissance économique, mais elles renforcent également la position du Canada en tant que leader mondial dans le domaine des énergies propres. Le gouvernement continue d’encourager les investissements qui soutiennent ces objectifs environnementaux et économiques.