Le Cambodge augmente sa capacité d’importation d’électricité de plus de 50%

Le Cambodge prévoit d'accroître sa capacité d'importation d'électricité de plus de 50% en deux ans grâce à des accords avec le Laos, le Vietnam et la Thaïlande, renforçant ainsi sa sécurité énergétique et diversifiant ses sources renouvelables.

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Le Cambodge s’apprête à augmenter sa capacité d’importation d’électricité de plus de 50% au cours des deux prochaines années, soutenu par des accords énergétiques avec le Laos, le Vietnam et la Thaïlande. Cette initiative s’inscrit dans les efforts plus larges du pays pour diversifier ses sources d’énergie, améliorer sa sécurité énergétique et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles. Cette décision intervient face à une demande croissante en électricité et aux préoccupations concernant la fiabilité de la production énergétique nationale, notamment en raison des défis climatiques affectant la production hydroélectrique.

Nouvelles accords avec le Laos, le Vietnam et la Thaïlande

Le ministre de l’Énergie du Cambodge, Keo Rottanak, a annoncé des plans visant à importer plus de 600 mégawatts (MW) d’énergie solaire et hydroélectrique de ses voisins. Parmi ces importations, 300 MW en provenance du Laos, combinant énergie hydroélectrique et solaire, sont prévus pour débuter en 2026. De plus, un accord précédemment établi avec le Vietnam sera doublé, ajoutant près de 300 MW supplémentaires, actuellement en phase finale d’approbation. Enfin, des négociations sont en cours pour potentiellement importer 100 MW supplémentaires de la Thaïlande. Ces importations augmenteront la capacité d’importation contractée du Cambodge de plus de 50% par rapport aux 1 030 MW actuels, renforçant ainsi l’approvisionnement énergétique du pays avec des ressources renouvelables.

Impact sur le mix énergétique du Cambodge

Actuellement, le Cambodge importe environ 1 030 MW d’électricité du Laos, du Vietnam et de la Thaïlande, ce qui représente environ 25% de l’approvisionnement total du pays. L’augmentation prévue des importations apportera une capacité significative au réseau énergétique cambodgien, en fournissant plus de 600 MW d’énergie renouvelable. Cela aidera le pays à gérer les fluctuations de la production nationale, surtout à mesure que la production hydroélectrique devient moins fiable en raison des perturbations climatiques de plus en plus fréquentes.

Calendriers et Progrès

L’accord avec le Laos pour importer 300 MW d’énergie hydroélectrique et solaire devrait être opérationnel d’ici 2026, marquant une étape majeure dans les efforts du Cambodge pour intégrer des sources d’énergie renouvelable dans son réseau. L’accord élargi avec le Vietnam, ajoutant plus de 200 MW, devrait commencer « dès que possible », les services publics nationaux des deux pays ayant déjà conclu les discussions et n’attendant que les approbations gouvernementales finales. Les discussions avec la Thaïlande pour une importation supplémentaire de 100 MW sont encore à un stade précoce, mais le ministre de l’Énergie a exprimé son optimisme quant à la conclusion de l’accord.

Flexibilité dans l’approvisionnement énergétique

L’un des principaux moteurs de ces accords d’importation d’électricité est le besoin d’une plus grande flexibilité dans l’approvisionnement énergétique du Cambodge. L’hydroélectricité, qui a été une source majeure d’électricité pour le pays, est de plus en plus affectée par le changement climatique, entraînant une production imprévisible. En important plus d’énergie renouvelable de ses voisins, le Cambodge peut compenser les déficits de production nationale et stabiliser son réseau énergétique. La capacité à compter sur le commerce transfrontalier de l’électricité offre au pays une protection contre la volatilité des ressources renouvelables domestiques.

Intégration régionale

Les accords d’importation d’électricité du Cambodge soulignent également le potentiel d’une plus grande interconnexion régionale en Asie du Sud-Est. La région a longtemps discuté de la création d’un réseau électrique multilatéral dans le cadre de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Bien que les progrès aient été lents et limités à des accords bilatéraux, le ministre de l’Énergie, Keo Rottanak, a indiqué qu’un réseau régional pleinement intégré pourrait devenir une réalité d’ici 2035. L’idée d’un réseau électrique régional permettrait aux nations d’Asie du Sud-Est de partager des ressources, de réduire les redondances et d’assurer à chaque pays un accès à une énergie fiable et durable. La dépendance croissante du Cambodge vis-à-vis des importations d’électricité en provenance du Laos, du Vietnam et de la Thaïlande pourrait servir de tremplin vers cet objectif plus vaste, démontrant les avantages de la coopération régionale dans le secteur énergétique.

Implications stratégiques plus larges

L’importation accrue d’électricité, en particulier de sources renouvelables telles que l’hydroélectricité et le solaire, positionne le Cambodge pour répondre à la demande croissante en électricité tout en réduisant son empreinte carbone. Cela est particulièrement important alors que le pays cherche à se diversifier loin du charbon et d’autres combustibles fossiles. Avec plus de la moitié de son électricité importée provenant de sources renouvelables, le Cambodge prend des mesures concrètes pour s’aligner sur les efforts mondiaux de décarbonisation.

Sécurité énergétique et transition vers les énergies propres

La capacité du Cambodge à accéder à l’énergie propre de ses voisins contribue à atténuer les risques posés par le changement climatique sur sa production énergétique nationale, notamment l’hydroélectricité. L’augmentation de la capacité contribue également à la sécurité énergétique globale du Cambodge, garantissant que le pays peut répondre aux demandes futures en énergie même si son économie et sa population continuent de croître.

Adaptation au changement climatique

Le changement climatique affecte déjà la fiabilité des centrales hydroélectriques du Cambodge, les régimes de précipitations erratiques et les saisons sèches prolongées entraînant des niveaux d’eau réduits dans les rivières et les barrages. Cela a rendu la production nationale d’électricité moins prévisible. En diversifiant ses sources d’énergie et en important davantage d’électricité de pays voisins, le Cambodge renforce la résilience de son infrastructure énergétique, mieux positionnant le pays pour faire face aux effets du changement climatique sur son approvisionnement en énergie.

Bénéfices économiques et de développement

Une augmentation de la capacité électrique provenant de sources renouvelables devrait avoir des avantages économiques positifs pour le Cambodge. L’électricité supplémentaire soutiendra la croissance industrielle, aidera à attirer les investissements étrangers et améliorera la qualité de vie des citoyens en garantissant un approvisionnement électrique stable. De plus, l’accès à des importations d’énergie renouvelable moins coûteuses pourrait réduire les coûts de l’électricité pour les consommateurs et les entreprises, stimulant ainsi davantage l’activité économique.

Dynamiques régionales de l’énergie

Les liens énergétiques croissants du Cambodge avec ses voisins pourraient modifier les dynamiques de pouvoir dans la région. Le Laos, le Vietnam et la Thaïlande sont tous des acteurs clés du marché énergétique de l’Asie du Sud-Est, et leur coopération avec le Cambodge reflète la tendance plus large du commerce transfrontalier de l’énergie au sein de l’ASEAN. Cette coopération pourrait ouvrir la voie à davantage d’accords énergétiques multilatéraux à l’avenir, alors que les pays de la région cherchent à optimiser leurs réseaux énergétiques et à partager leurs ressources. De plus, l’approche proactive du Cambodge pour sécuriser des importations d’énergie propre pourrait encourager d’autres nations de la région à suivre cet exemple, en particulier face à des défis similaires en matière de production énergétique nationale et aux impacts du changement climatique.

Défis à venir

Bien que les importations prévues d’électricité soient un pas positif, le Cambodge devra encore relever des défis pour intégrer pleinement ces nouvelles sources d’énergie dans son réseau. Le pays devra investir dans ses infrastructures de transmission pour garantir que l’électricité importée puisse être distribuée efficacement là où elle est le plus nécessaire. De plus, la coopération régionale, bien que prometteuse, en est encore à ses débuts. Des retards dans les processus d’approbation ou des obstacles logistiques pourraient ralentir le calendrier des importations énergétiques du Cambodge. La dépendance aux importations signifie également que le Cambodge est exposé aux politiques énergétiques et aux contraintes d’approvisionnement de ses voisins. Toute perturbation de la production d’électricité au Laos, au Vietnam ou en Thaïlande pourrait affecter la sécurité énergétique du Cambodge, soulignant la nécessité d’investissements domestiques dans les énergies renouvelables parallèlement aux importations transfrontalières.

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