Le brut russe est toujours abondant en Inde et en Chine. De fait, en juillet 202, , la Chine et l’Inde recevaient 41,4% des cargaisons russes. Ceci constitue plus que le double d’exportations par rapport à l’année précédente.
L’Inde et la Chine comptent sur le brut russe
En février 2022, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette dernière avait mis en place des remises pour faire face aux sanctions occidentales. L’Inde et la Chine avaient été attirées par cette diminution significative des prix.
Selon les données collectées par Kpler concernant la Chine, une augmentation au niveau des imports de brut de russe est comptabilisée. De fait, en février l’importation s’élève à 0,9 million b/j. Puis, augmente jusqu’à 1,2 million b/j en juin.
Du côté de l’Inde, une augmentation fulgurante des imports de brut russe est enregistrée. Ainsi, entre janvier 2022 et juillet de la même année, les importations sont passées de 0,1 million b/j à 1,1 million b/j. Cet accroissement se manifeste depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ailleurs en Asie, le brut russe ne rencontre pas le même succès. De fait, les exportations vers le Japon diminuent en juillet alors qu’elles avaient atteint un pic en mars. Le même phénomène se produit en Corée du Sud. Les exportations indiquent 115.400 bpj en juillet 2022 alors qu’elles avaient atteint les 307.000 bpj en mars 2022.
Quel rapport avec l’UE?
Cette croissance des exportations vers la Chine et l’Inde permet à la Russie de faire face aux sanctions occidentales. En ce sens, les acheteurs européens affirment vouloir diminuer ou couper les approvisionnements en brut russe. La concrétisation de ces plans pourrait avoir un effet significatif sur la Russie.
Dans le cadre du plan REPowerEU, l’UE avait signifié le souhait de mettre fin dès que possible à la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes. Les mesures occidentales de juin 2022 prévoient une interdiction complète des importations de brut russe. Cela concerne également les produits pétroliers russes transportés par voie maritime. De plus, la Commission souligne la volonté de l’UE de chercher de nouvelles sources d’approvisionnement.
La situation du brut russe sera déterminée par la capacité de l’Europe à réduire ses importations dans les mois à venir. Cela permettra également de déterminer dans quelle mesure les sanctions auront un impact sur la Russie.