Le Kazakhstan est enclavé en Asie centrale. De ce fait, le brut kazakh dépend fortement des ports russes de la Mer Noire pour son exportation. Malheureusement, une tempête a provoqué des dégâts sur le port de Novorossisk. Les opérateurs craignent que les réparations perturbent les exportations sur une période prolongée. Par ailleurs, les risques écologiques importants ralentissent un peu plus un retour à la normale.
Le Caspian pipeline Consortium, responsable de l’acheminement du brut kazakh jusqu’aux ports russes, déclare que les réparations seront longues. En effet, il existe une forte concurrence sur le marché des pièces de rechange. De plus, les conditions météorologiques restent défavorables dans la région. Un responsable commente :
« Dans cette situation, la direction du consortium est obligée d’annoncer la possibilité d’une réduction du volume de transport de brut (…) dans un avenir proche. »
Des conséquences régionales importantes
Habituellement, le brut kazakh représente 1,5 million de barils exportés chaque jour. Dans la situation actuelle, les exportations sont trois fois plus faibles.
Le vice-ministre russe de l’Energie, Pavel Sorokin, prévient que les entreprises russes sont les premières touchées. Il est confiant dans la reprise des activités en revanche, il juge les conséquences écologiques « extrêmement préoccupantes ».
Les dégâts matériels concernent des installations de chargement et l’on craint des fuites d’hydrocarbures. En conséquence, la Russie mobilise de nombreux navires sur place, dont des pétroliers. Ainsi, les autorités font le choix de la prudence et ralentissent volontairement les exportations de brut kazakh restantes.
Enfin, les conséquences mondiales peuvent se révéler importantes. Le brut kazakh est perçu comme l’un des seul palliatif face aux sanctions qui touchent le pétrole venant de Russie.