Le Brésil vend la part de ses bénéfices pétroliers. Six entreprises pétrolières dont ainsi s’en disputer les droits.
Le Brésil vend la part de ses bénéfices pétroliers
La China National Petroleum Corp. ou CNPC, la société norvégienne Equinor, la société d’État Petrobras, la société portugaise Galp Energia, Repsol Sinopec Brasil SA et la société française TotalEnergies ont été autorisées à participer à la vente aux enchères du 26 novembre.
La vente portera sur la part du gouvernement dans les bénéfices pétroliers des champs de Buzios, Mero, Sapinhoa et Tupi. Cette opération souligne l’intérêt croissant de l’industrie pour le brut provenant des gisements salifères brésiliens, en particulier après la mise en œuvre des normes 2020 de l’OMI pour les combustibles de soute.
De nombreuses qualités d’antes salifères brésiliennes contiennent naturellement de faibles niveaux de contaminants, ce qui les rend idéales pour la transformation en diesel à très faible teneur en soufre et en combustible de soute.
La PPSA prévoit que la part du Brésil dans la production partagée atteindra 615.000 b/j d’ici à 2030. La montée en puissance a déjà commencé, selon la PPSA, puisque les volumes de brut devraient passer de 6000 b/j en 2021 à 33.000 b/j en 2022.
Différentes phases de vente
La vente aux enchères se déroulera en trois phases au maximum, le brut de chaque champ étant disponible en deux lots de longueurs de contrat différentes, conformément au PPSA.
La première phase comprendra la durée de contrat la plus longue, les soumissionnaires gagnants étant déterminés par la prime la plus élevée. La deuxième phase utilisera la longueur de contrat la plus courte, la prime la plus élevée détermine l’offre gagnante.
La troisième phase se caractérisera par la durée de contrat la plus courte, les offres gagnantes étant déterminées par la société offrant la plus petite remise.
Mero est le plus grand champ
Les plus gros volumes de vente disponibles proviendront du champ de Mero, dans la zone de partage de la production de Libra. Le premier lot comprendra 43,4 millions de barils de brut de 29,1 API livrés sur un contrat de 36 mois.
Le prix de référence de l’ANP (Agence Nationale du Pétrole) pour le pétrole brut Mero en septembre était de 70,4141 dollars par baril. Le Brésil recevra 41,65% des bénéfices du pétrole de Mero.
La PPSA proposera également un contrat de 36 mois portant sur 6,6 millions de barils de brut de Buzios.
Le prix de référence du brut de Buzios en septembre était de 70,5856 $/b, selon l’ANP. L’accord de coparticipation pour Buzios est entré en vigueur le 1er septembre, le Brésil recevant les premiers barils de sa part de 23,24 % du pétrole bénéficiaire.
Deux lots de brut de 31,0 API provenant du champ de Tupi seront également vendus, dont un contrat de 60 mois couvrant 3,3 millions de barils et un contrat de 36 mois couvrant 2 millions de barils, a indiqué la PPSA. Le brut de Tupi avait un prix de référence de 71,3467 $/b en septembre, selon l’ANP. Le Brésil détient une part de 0,6 % de la production en raison de l’unification en 2019 de Tupi avec la zone adjacente Sul de Tupi appartenant au gouvernement.
La PPSA prévoit également de vendre la part du gouvernement dans le brut de 30,01 API pompé dans le champ Sapinhoa. Le brut sera proposé dans le cadre d’un contrat de 60 mois couvrant 2,4 millions de barils, ou d’un contrat de 36 mois couvrant 1,6 million de barils. Le prix de référence de Sapinhoa était de 70,1695 $/b en septembre, selon l’ANP. Le Brésil reçoit environ 3,7 % de la production après unification avec les terres adjacentes appartenant au gouvernement.
La vente opérée par le Brésil pour ces champs salifères montre un intérêt croissant de l’industrie dans ce domaine.