Le gouvernement brésilien a transmis une demande officielle d’adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), marquant une nouvelle étape dans sa participation à la gouvernance énergétique mondiale. L’annonce a été faite lors d’une réunion au siège de l’AIE, au cours de laquelle l’ambassadeur Sarquis J.B. Sarquis a remis une lettre signée par le ministre des Affaires étrangères Mauro Vieira et le ministre des Mines et de l’Énergie Alexandre Silveira à Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.
La lettre souligne l’importance que le Brésil accorde à sa relation avec l’AIE, mettant en avant une coopération renforcée sur les politiques énergétiques, la sécurité de l’approvisionnement, les données et les statistiques. Le document mentionne également les capacités du pays en matière d’exportation pétrolière, ainsi que son bouquet énergétique diversifié, incluant des sources renouvelables à grande échelle et une filière biocarburants développée.
Un partenaire énergétique majeur en Amérique latine
Le Brésil est actuellement le plus grand pays d’Amérique latine par sa population et sa puissance économique. En tant que producteur et exportateur net de pétrole, il joue un rôle stratégique dans le maintien de la sécurité énergétique mondiale. Le pays, qui a rejoint l’AIE en tant que membre associé en 2017, renforce progressivement sa présence dans les enceintes de décision internationales sur l’énergie.
L’AIE compte aujourd’hui 32 pays membres et quatre autres en cours d’accession. Treize pays, dont le Brésil jusqu’à présent, détiennent le statut de pays associés. L’accession du Brésil comme membre à part entière renforcerait la représentativité de l’organisation en Amérique du Sud, région encore peu intégrée dans la gouvernance énergétique mondiale.
Un contexte de coopération élargie avec l’AIE
L’année en cours a été marquée par une évaluation approfondie des politiques énergétiques brésiliennes par l’AIE, soulignant l’engagement bilatéral croissant. Cette collaboration s’inscrit dans un contexte où le Brésil assume des responsabilités diplomatiques accrues, notamment la présidence du G20 en 2024 et celle de la conférence COP30 sur le climat cette année.
La demande d’adhésion reflète également la volonté du Brésil de consolider son influence sur les dossiers énergétiques mondiaux, alors que les enjeux liés à la sécurité des approvisionnements et à la planification énergétique à long terme s’intensifient. Le directeur exécutif de l’AIE a salué cette initiative, la qualifiant de développement majeur dans la gouvernance internationale du secteur.